La bureaucratie empêcherait-elle l’exécutif algérien de mener à bien ses réformes? L’idée a été posée sur la table mardi à Alger par le Premier ministre Abdelaziz Djerad qui affirme que  « des bureaucrates entravent la mise en oeuvre du programme du président de la République et du programme du Gouvernement».

Intervenant lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis, le chef de l’exécutif a déclaré connaitre le degré d’entrave opéré par la machinerie administrative en Algérie. « Selon les chiffres que j’ai reçus, 10 à 20% seulement des orientations du président de la République ont été appliquées », a-t-il avancé mardi à Alger.

Et de nuancer son propos : « Il est vrai qu’il y’a des problèmes financiers objectifs, une conjoncture sanitaire (coronavirus), et les conditions du passé, mais des bureaucrates entravent l’exécution du programme du président de la République et du programme du Gouvernement».

Pressé par le chef de l’Etat Abdelaziz Djerad souhaiterait une accélération de la mise en oeuvre des directives présidentielles afin d’atteindre, espère-t-il, « un taux d’exécution acceptable de 60 à 70% du programme du président de la République avant la fin 2020 ».

Pour cela, il estime qu’il faudrait un calendrier de travail car l’Algérie nouvelle, « c’est à la fois un mécanisme, des moyens et un nouveau mode de gestion », anticipe le Premier ministre.