Le Président de la république Abdelmadjid Tebboune a fustigé mardi à Alger, lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis, « les comploteurs ». Il a par ailleurs annoncé la tenue d’un référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution.

« Les partisans d’une période de transition et les comploteurs d’autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière », a déclaré le chef de l’Etat lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis.

Il a poursuivi son offensive verbale en estimant que l’Algérie était la cible de forces qui suscitent « la colère du citoyen, devenu en raison de l’écart créé entre lui et son Etat, une proie facile à ces parties suspectes et à leur argent sale ».

Ces mêmes groupes qui, selon lui, « complotent contre le pays aujourd’hui ». Ceux-là même « qui ont détourné des milliards vers l’étranger ».

Il a indiqué à ce propos son intention « d’éradiquer l’argent sale et les résidus de la ‘Issaba’ (bande)» car ces « forces d’inertie » oeuvreraient, dit-il, à déstabiliser le pays « avec la complicité de parties au sein de l’administration qui escomptent une situation de chaos ».  

A ce propos, le chef de l’Etat a expliqué que « des enquêtes » suivaient leurs cours et que des sanctions à l’encontre de responsables locaux n’était que « le début d’un processus consistant à exiger des comptes ».

Après avoir dénoncé les parasitaires du système, le locataire d’El Mouradia a loué le comportement du citoyen algérien qui, selon lui, « a appris, de par ses expériences et son sens inné, comment distinguer entre l’intègre parmi ses enfants et celui qui complote contre lui ».

Et d’ajouter : « nous sommes tous à ses services pour concrétiser ses revendications légitimes du 22 février 2019 ».

Parmi les revendications portées par le mouvement du 22 février – le Hirak – figurent les changements politiques et l’instauration d’une démocratie digne de ce nom. 

Pour coller aux aspirations du peuple, le Président de la république a demandé à l’exécutif gouvernemental et aux walis de se préparer au référendum pré-constitutionnel qu’il appelle de ses voeux afin, dit-il, que le citoyen ait « son mot à dire sur l’avenir de son pays ».

Cette participation populaire devant déboucher sur « une constitution consensuelle » qui deviendra « projet ». Ce futur texte annonce-t-il englobera « les propositions de tous et chaque article inclura toutes les propositions, pour, à la fin, prendre en compte les propositions de la majorité ».

Abdelmadjid Tebboune a conclu son intervention en disant vouloir s’appuyer sur la société civile qui demeure à ses yeux « le premier allié » pour finaliser « l’édification de l’Etat ». 

Mansouria Fodeili