Immigré algérien rentrant au pays

Le gouvernement d’Aimene Benaberrahmane a décidé de séduire la diaspora algérienne en développant « une stratégie novatrice » visant à l’impliquer « dans le développement du pays », rapporte l’APS. 

« Le Gouvernement s’engage à adopter des méthodes novatrices pour prendre en charge les attentes de la communauté algérienne vivant à l’étranger, à renforcer ses liens avec la Nation et à la faire participer à tous les volets liés au développement du pays », indique le communiqué des services du Premier ministre.

Renouveler la dialogue avec la diaspora

Pour ce faire, M Benaberrahmane souhaite mettre en place un dialogue d’un type nouveau avec les ressortissants à l’étranger. « La consultation et la concertation, avec les membres représentatifs de notre Communauté et du mouvement associatif, seront inscrites comme méthode de travail régulière de manière à les associer, dès le départ, à la réflexion et à l’élaboration des propositions sur les thématiques qui les concernent », précise-t-il.

Et de poursuivre : « Il s’agira d’encourager l’organisation du mouvement associatif par groupes socioprofessionnels, fédérations et centres d’intérêt et par pays sur la base d’un programme minimum commun ».

Le gouvernement algérien prévoit, en outre, de définir « une nouvelle architecture des structures représentatives » de la diaspora à travers « l’actualisation du texte portant création de l’instance consultative de notre communauté nationale à l’étranger », explique-t-il.

Une implication économique de la communauté algérienne

Concernant le volet économique, le plan gouvernemental envisage plusieurs mesures telles que « l’incitation à investir dans des projets économiques, la promotion des exportations hors-hydrocarbures » ou encore le drainage de l’épargne des Algériens de l’étranger « par l’ouverture de banque et de succursales ».

L’exécutif algérien promet également de finaliser « le portail web dédié aux compétences nationales à l’étranger » afin dit-il, « d’en faire un véritable creuset et une interface entre l’offre et la demande dans de nombreux domaines tels que la santé-médecine, l’éducation, la formation, l’énergie, la gestion, l’engineering, les NTIC, l’intelligence artificielle ».

M Benabderrahmane projette enfin d’organiser, quand les conditions sanitaires le permettront, « une grande conférence à Alger » avec les principaux intéressés.

Pour rappel, environ 600 000 cadres – chercheurs, universitaires et chefs d’entreprise – représentent la diaspora algérienne établie à l’étranger.

Mansouria Fodeili