L’Algérie et l’Espagne ont réaffirmé lors du Forum d’affaires algéro-espagnol, qui s’est tenu à Alger en présence d’une cinquantaine de participants, leur volonté de renforcer les relations commerciales entre les deux pays.

Le Forum d’affaires algéro-espagnol, dont la cérémonie d’ouverture a été assurée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad et le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a été l’occasion jeudi pour le président de la confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani de tenter de convaincre les dirigeants ibériques que l’Algérie, en tant que porte d’entrée sur le continent, constituait « le meilleur partenaire » pour l’Espagne.

Rappelant que le secteur des hydrocarbures est considéré jusqu’à présent comme « l’épine dorsale de la coopération économique entre les deux parties », il a souhaité que cette dynamique soit désormais « durable et basée sur une vision à long terme » à travers la mise en place de projets « d’industrialisation et de développement local des activités de production ».

Pour le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), Kamel Moula ce partenariat doit avant tout être gagnant-gagnant. « Il ne faudrait pas considérer l’Algérie comme un simple marché de consommation mais un véritable partenaire et travailler dans le cadre d’une coopération mutuellement bénéfique », précise-t-il.

Pour satisfaire ce dessein, Mohamed Sami Agli, le président de la Confédération algérienne du patronat-citoyen (CAPC) propose tout simplement de relancer le Conseil d’affaires algéro-espagnol, créé en 2018, afin dit-il « de rapprocher les opérateurs de leur pays et de les booster vers la réalisation des projets sur le terrain ».

Présent également au Forum, le Président de la Confédération espagnole des entreprises (CEOE), Antonio Garamendi s’est réjoui de la tenue de l’événement dans le contexte de crise mondiale. 

Rappelant que les investissements espagnols en Algérie ont atteint 318 millions d’euros en 2018, il a plaidé pour une diversification des projets qui permettraient selon lui « de jouer un rôle important dans la reprise économique des deux pays ».

Intervenant au nom de Repsol, la société spécialisée dans le domaine des hydrocarbures et impliquée dans cinq champs pétroliers, Javier Abejon Arrate a indiqué quant à lui que son groupe allait poursuivre « le développement du partenariat stratégique » avec le pays. 

De leurs cotés, les représentants des banques Banco de Sabadell et CaixaBank entrevoient l’Algérie comme étant « un marché très prometteur ».

Selon les données fournies par l’attaché économique de l’ambassade d’Espagne à Alger, Victor Laso de la Vega, plus de 550 sociétés mixtes algéro-espagnoles sont opérationnelles.

Rien que pour l’année 2019, le commerce extérieur entre les deux partenaires s’est élevé à près de 7 milliards de dollars US dont 3 – majoritairement issus des hydrocarbures – pour les seules exportations algériennes. 

Mansouria Fodeili