
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleclaf)- qui autorise la libre circulation des biens et des services sur le continent – est devenue effective depuis le 1 janvier 2021 conformément aux engagements pris par les Etats signataires.
Pour Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, le nouvel espace d’échanges intra-africian concrétise « le rêve longtemps caressé par les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), qui ont toujours voulu créer un marché commun africain ».
« Cela montre la détermination des Etats membres à réaliser rapidement l’intégration économique du continent », a complété M.Mahamat.
Lancée en mars 2018 dans capitale rwandaise Kigali, cette association commerciale – signée par 54 pays membres de l’Union Africaine (UA), à l’exclusion de l’Erythrée, mais ratifiée par 34 Etats – a pour but de stimuler le vaste marché africain de 1,2 milliards de personnes dont la valeur est estimée à 3000 milliards USD et le Produit intérieur brut (PIB) à 2500 milliards USD.
Concrètement, l’accord prévoit d’annuler dans les cinq années à venir 90% des tarifs douaniers en Afrique, pour les pays en voie de développement, et 10% pour les moins avancés.
Selon une étude de la commission économique des Nations Unies, le commerce inter-africain pourrait ainsi augmenter de plus de 52% grâce à la Zleclaf. Actuellement, le commerce entre nations africaines ne représente que 16% du total des échanges alors qu’il dépasse les 60% en Europe.
Pour l’Algérie, qui a été l’un des premiers à ratifier l’accord, la Zleclaf constitue « un choix stratégique » avait déclaré – lors la 13e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA – son Premier ministre, Abdelaziz Djerad.
Le chef de gouvernement avait par ailleurs assuré en décembre dernier que l’élaboration des offres tarifaires du commerce des biens et des services et des offres préliminaires des secteurs prioritaires pour le commerce de services algérien était « en voie de finalisation ».
A noter que le volume des échanges commerciaux entre le plus grand pays d’Afrique et la Zlecaf ne dépasse pas 3 % du total des transactions commerciales de la zone. Ce faible résultat place ainsi l’Algérie à la 20ème position des pays fournisseurs, soit un modeste 0,4% du total des importations du continent.
Mansouria Fodeili