Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune a dévoilé le nouveau gouvernement d'Aimene Abderrahmane.

Une semaine après la désignation d’Aïmene Abderrahmane au poste de Premier ministre, l’Algérie s’est dotée mercredi d’un nouveau gouvernement qui reconduit la moitié des ministres sortants. 

Le président de la république algérienne Abdelmadjid Tebboune a ce rendu public ce mercredi l’équipe gouvernementale qui sera chapeautée par M.Abderrahmane. 

A l’exception des ministères des Affaires étrangères et de la Justice, le nouveau gouvernement fait apparaitre peu de changement quant à la distribution des portefeuilles régaliens.

Ramtane Lamamra revient aux Affaires étrangères

La vraie surprise concerne surtout le remplacement de l’ex- chef de la diplomatie Sabri Boukadoum par le revenant Ramtane Lamamra. Ce dernier a déjà officié sous Abdelaziz Bouteflika (2013-2017 et en 2019) en tant que responsable de la politique extérieure de l’Algérie. Le nom du diplomate, rompu aux arcanes des chancelleries et aux négociations multilatérales, avait été cité en avril 2020 pour être l’envoyé spécial des Nations Unies en Libye. Ce projet n’aboutira finalement pas suite au refus de certains pays arabes. 

A l’instar de son collègue des Affaires étrangères, Abdelhakim Belabed, qui a hérité du ministère de l’Education nationale, fait aussi partie de ceux qui ont connu l’exercice ministériel sous Bouteflika. 

Le premier président de la Cour suprême, Abderrachid Tebbi quitte ses fonctions de premier président de la Cour suprême pour devenir garde des Sceaux. Il succède au très contesté Belkacem Zeghmati dont le nom reste associé à la répression de l’opposition et à la lutte contre la corruption.

Ammar Belhimer conserve quant à lui son ministère à la Communication mais n’est plus le porte-parole du gouvernement.

Un gouvernement Benabderrahmane composé de technocrates

Avec 34 membres dont quatre femmes, la nouvelle équipe gouvernementale ne sera pas très orientée politique puisqu’elle est en majorité composée de technocrates.  

Nommé à la tête du gouvernement le 30 juin dernier par le chef de l’Etat, Aïmene Benabderrahmane (https://bit.ly/3hoHSil) conserve de son coté ses prérogatives de grand argentier du pays. Il aura pour principal tâche de redresser l’économie algérienne dans un contexte marqué par la double crise sanitaire et économique, par la dévaluation du dinar et par une restriction des libertés.

Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune, à la faveur d’un léger remaniement ministériel opéré en mars, avait annoncé qu’un important changement du gouvernement aurait lieu après les élections législatives. 

Le 12 juin dernier, le vote a eu lieu avec une victoire du Front de libération (FLN) national devant les candidats indépendants et le Mouvement de la société de la paix (MSP).

Le taux participation avait été alors de 23,03 %, soit le plus faible pour une législative en Algérie. 

Amale Hoummati