
Le secteur de la Culture et des Arts de Tébessa mise pour son offre de circuits touristiques sur la valorisation du site archéologique des hécatompyles de la basilique Sainte-Crispine, a indiqué le coordinateur du patrimoine à la direction de wilaya de la Culture et des Arts, Mahrane Salmi.
Situées en plein centre ville du chef lieu de wilaya, les hécatompyles – ville aux cent portes – qui font partie de la basilique Sainte-Crispine sont des couloirs souterrains très anciens se terminant par des sépultures ayant été édifiés au deuxième siècle durant la période byzantine rapportent les historiens.
Ce joyau architectural – dont la découverte remonte à 1944 – a décidé l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) à présenter un programme spécial de valorisation du site pour son intégration « au circuit touristique du chef-lieu de wilaya », a indiqué le responsable de l’antenne locale de l’OGEBC, Lotfi Azzedine.
« Ce vestige – de 200 mètres de long, 1,5 mètre de hauteur et à 9 mètres de profondeur – se trouve au milieu de la basilique Sainte-Crispine se distinguant par son mode architectural unique avec notamment des toits arqués pour mieux supporter le poids qui se trouve au-dessus », a-t-il précisé.
Et de compléter : « Leurs constructeurs ont recouru à des matériaux solides et à des formes archéologiques ingénieuses pour assurer la solidité des murs qui conservent à ce jour leur beauté et demeurent quasiment intactes deux mille ans après leur édification ».
Il a ajouté que ses services sécurisaient le lieu – en raison de « la nature du sol, des murs et des toits » et de la nécessité d’installer « l’éclairage » et de réhabiliter les « ouvertures d’aération »-, puis il s’est félicité de l’emplacement du site – « en plein cœur d’agglomération urbaine » – qui le rend, selon lui, « facilement accessible aux touristes locaux et étrangers ».
« Tébessa renferme 24 sites archéologiques classés dont la basilique Sainte-Crispine et figure parmi les wilayas qui compte les plus grands nombres de sites archéologiques appartenant aux diverses civilisations atérienne, phénicienne, romaine, byzantine, islamique et de la période d’occupation coloniale », a rappelé quant à lui M Salmi.
Le coordinateur culturel a par ailleurs fait savoir que l’objectif de son département était « d’augmenter le nombre de sites classés » avant d’annoncer qu’un dossier a été soumis à la tutelle afin d’y inclure « les Ksour de Négrine (extrême Sud de la wilaya) et Tébessa El Khalia (constructions archéologiques entrecroisées) ».
Amale Hoummati