La hausse des investissements, particulièrement dans les grands projets industriels, a stimulé au premier trimestre 2023 l’activité économique de l’Algérie, a indiqué dans son rapport la Banque Mondiale (BM).
« L’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures tout en créant des emplois durables dans le secteur privé », écrit Kamel Braham, le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie.
Senior Economiste de la BM pur l’Algérie, M Cyril Desponts explique de son coté que l’Algérie a mis en place des amortisseurs macroéconomiques à court terme « grâce à l’accumulation de réserves de change et à des économies budgétaires ».
Dans son rapport, il indique par ailleurs que le pays a retrouvé en 2022 son niveau pré-pandémie, « avec une reprise qui se poursuit au premier semestre 2023 », précise-t-il.
Et d’ajouter : « La croissance de l’Algérie devrait également reprendre sa trajectoire pré-COVID d’ici 2024, tirée notamment par les secteurs des hydrocarbures et de l’agriculture ».
Selon les projections de l’institution financière internationale, « l’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025 » avec des politiques monétaires et budgétaires prudentes, et si « les précipitations » favorisent « une production agricole robuste », anticipe-t-elle.
« Les autorités ont constitué davantage de réserves de change et d’épargne pétrolière, renforçant la résilience à moyen terme de l’économie algérienne, tandis que l’augmentation des prix du gaz et la hausse des prix du pétrole au cours du second trimestre 2023 pourraient prolonger la manne des hydrocarbures », conclut le document.