A priori l’Algérie ne devrait pas connaitre le type d’accident mortel provoqué par les explosions de nitrate d’ammonium qui ont endeuillé le Liban. L’information émane du ministre des Transports Lazhar Hani qui a déclaré samedi, à Alger, qu’aucune marchandise dangereuse ou matière explosive n’était entreposé dans les ports algériens.  

Inspectant le port d’Alger, M. Hani a tenté d’être rassurant en affirmant que le risque de catastrophe à la libanaise avait peu de raison de se produire sur le territoire algérien.

« L’Algérie a été parmi les premiers pays à interdire la saisie ou le stockage de marchandises dangereuses au niveau des ports » s’est-il réjoui. Il a en outre ajouté que le texte d’interdiction remontait à 1975,  et qu’il était « appliquée de manière stricte au niveau de tous les ports du pays ».

Pour maintenir cette nécessaire vigilance, le ministre a aussi demandé aux services des douanes de « lutter contre les fausses déclarations » car, selon lui,  le transport des marchandises dangereuses étant « coûteux », certains « s’abstiennent de les déclarer ».

Lazhar Hani a conclu sa tournée en rappelant les délais d’entreposage des marchandises fixés par la législation. « Les lois sont claires à cet égard: la durée de séjour des conteneurs au niveau du port ne doit pas dépasser 21 jours ».

Et de déplorer : « Mais ces délais ne sont pas toujours respectés, ce qui crée des déséquilibres en termes de gestion et de stockage ».