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Le Tribunal de Sidi M’hammed d’Alger a eu la main lourde en condamnant Khaled Drareni à trois ans de prison ferme et à 50 000 DA d’amende pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à un rassemblement  non armé ».  Le journaliste, en détention provisoire depuis le mois de mars, était poursuivi pour avoir couvert le 7 mars 2020 une manifestation du Hirak, le mouvement populaire – né le 22 février 2019 – qui réclame des changements démocratiques en Algérie. 

Les deux autres prévenus, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche qui comparaissaient pour les mêmes motifs d’accusation ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement dont 4 mois fermes.

Interrogé par l’AFP, Maitre Nouredine Benissad a fait par de sa stupéfaction. « C’est un verdict très lourd pour Khaled Drareni. Trois ans ferme. On est surpris. Le dossier est vide », s’est étonné l’avocat du journaliste. 

Lors du procès qui s’était tenu le 3 aout dernier, le Procureur de la république avait requis à l’encontre des accusés quatre années de prison ferme, 100 000 DA chacun ainsi que la déchéance des droits civiques pour une durée de 4 ans. 

Ces derniers mois plusieurs militants politiques, bloggeurs ou journalistes ont fait l’objet de poursuites judiciaires ou de condamnations de la part de la justice algérienne.

Pour rappel, l’Algérie figure à la 146è place – sur 180 – au classement mondial de la liberté presse 2020 établi par Reporter Sans Frontière.