Sur la pelouse d’Amiens, Montpellier (1-2) s’est imposée lors de la 20è journée de Ligue 1. C’est Andy Delort qui, grâce à une superbe reprise de volée, a offert la victoire aux Héraultais. Après le match, l’International Algérien, qui compte désormais sept buts en dix-neuf matches de championnat, s’est confié au micro de Dzair World pour évoquer l’équipe d’Algérie.
Vous marquez une superbe reprise de volée qui donne la victoire à Montpellier après une première mi-temps médiocre. Sent-on ce genre de but avant de recevoir le ballon?
Andy Delort :C’est vrai qu’en première mi-temps, nous n’avons pas été bons. Le coach et le staff nous ont bougés dans le vestiaire. Les joueurs d’expérience ont parlé pour qu’on revienne bien dans le match. En ce qui concerne mon but, je vois bien arriver le ballon. Je sais que le défenseur est un peu court. Je le prépare et il part bien.
Saviez vous où vous alliez le placer pour que le gardien n’ait aucun chance de faire une parade?
Tout à fait. Je veux le croiser en le mettant de là où il vient. Je sais que le gardien suit le ballon. En plus, cela donne la victoire au Montpellier Hérault. Je suis content car tout est parfait.
La cérémonie des CAF Awards s’est déroulée mardi 7 janvier. L’Algérie a remporté quatre trophées. Pensez vous que c’est mérité pour les Fennecs?
Oui, bien sûr. Nous n’avons pas perdu un seul match sur l’année. On a un super coach et des supers joueurs qui méritent.C’est dommage pour Riyad qui a fait une belle saison.Je suis content pour Djamel Belmadi qui mérite tout ce qu’on lui donne et tout l’amour que lui porte l’Algérie.
Djamel Belmadi a donc été désigné « meilleur entraineur » de l’année en Afrique. Qu’est ce qui vous plait chez lui?
C’est un entraineur qui est proche des joueurs et qui, en même temps, sait se faire respecter. Ce n’est pas évident pour tous les coachs. Tactiquement, il est très fort. Il est aussi bien entouré. Il y a un bon groupe. C’est lui qui a amené cela. L’Algérie lui doit beaucoup et nous aussi.
En revanche, Riyad Mahrez n’a pas été élu « meilleur joueur » africain 2019. Est-ce un peu injuste par rapport à tous les trophées qu’il a gagnés la saison passée?
On sait les statistiques qu’il a eues. On voit face à qui il a perdu. Sadio Mané a fait une très grosse saison. Riyad a été l’homme en forme sur cette CAN. Je suis dégouté car j’aurais aimé qu’il gagne mais Mané le mérite aussi.
© crédit/ photo fédération algérienne de football
A titre individuel, quel bilan faites vous de vos premier pas en équipe d’Algérie?
Cela a été rapide pour moi. Tout le monde sait comment cela s’est passé. Deux mois et demi après mon arrivée, je suis champion d’Afrique. Je suis très heureux. Chaque minute que je passe sur le terrain, je me donne à fond pour mon pays. J’espère être encore sélectionné et apporter au maximum mon expérience et mon envie à l’équipe nationale.
Comment avez vous ce retour à Alger avec ces millions de supporters dans les rues?
La ferveur algérienne est incroyable. Chaque fois que des gens me le demandent, je n’arrive pas à expliquer. Ce sont des moments extraordinaires que j’ai envie de revivre. J’espère que ce sera le cas pour le pays car on a l’équipe pour le faire.
N’avez vous pas eu peur de voir autant de gens massés autour du bus?
Non. Ce n’était que du bonheur. On m’en avait déjà parlé y compris les joueurs qui avaient déjà vécu des moments extraordinaires avec l’Algérie. Ils m’ont dit que c’était quelque chose de nouveau et qu’il fallait garder cela dans sa mémoire. Des moments comme cela on n’en vit pas souvent.
Vous avez étrenné votre première sélection en Afrique noire au Botswana. Comment avez vous vécu cette titularisation ?
C’était un match compliqué. Juste avant le match mon sac de crampons a été perdu. J’ai joué avec des chaussures trop petites qui n’étaient pas les miennes. De plus, le terrain et les conditions du match ont rendu cette partie difficile. C’est une expérience en plus. Au final, on a surtout gagné.
Ce n’est pas si facile de s’exprimer dans certains contextes africains
Non, ce n’est pas facile dans ce genre de rencontre. L’essentiel, c’est qu’on arrive à s’en sortir. J’espère que cela va continuer.
Le statut de l’Algérie a-t-il changé depuis qu’elle est championne d’Afrique?
Absolument. On l’a vu avec le résultat face à la Colombie (ndlr, victoire 3-0 de l’Algérie). On a fait un match de fou. Le public était présent. L’Algérie est montée d’un cran depuis la dernière CAN.
Est ce que pour continuer à progresser, il faut maintenant affronter les meilleures équipes internationales?
On a déjà des matches et des qualifications à jouer. On a une équipe pour affronter des formations d’un niveau plus élevé. On a aussi vu qu’on pouvait gagner contre la Colombie avec un score élevé et galèrer contre le Botswana.
Aimeriez vous vous confrontez en amical contre des pays comme le Brésil, la France, l’Allemagne, le Portugal….?
Les matchs amicaux sont faits pour qu’on progresse. Ce qui compte surtout, c’est de participer aux compétitions importantes. Il faut essayer de gagner nos matches de qualification.
Entretien réalisé par Nasser Mabrouk