Les journaux algériens peuvent souffler financièrement. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a annoncé lundi que l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) a apuré « les créances publicitaires des journaux ».
« En prévision de la rentrée sociale, et en tenant compte de la conjoncture exceptionnelle que traverse la presse nationale, le ministère de la Communication a demandé à l’ANEP d’apurer les créances publicitaires des journaux, chose qui a été faite dimanche », a déclaré M. Belhimer.
De son côté, le PDG de l’ANEP Larbi Ouanoughi a indiqué que l’assainissement du secteur de la publicité et le changement du mode de gestion vise à donner un « nouveau visage » à l’ANEP pour qu’elle « puisse accomplir sa mission dans le respect de la règlementation en assurant un partage équitable de la publicité ».
ll a en outre révélé que l’attribution de la manne publique sera conditionnée par 15 critères* provisoires qui prendront effet « à partir du 1 janvier 2021 » en attendant la promulgation de la nouvelle loi sur la publicité.
* Disposer d’un registre de commerce, d’un agrément auprès du ministère de la Communication, d’une déclaration d’existence/impôt, d’un Numéro d’identification des statistiques (NIS) et d’un Numéro d’identification fiscale (NIF), la situation vis-à-vis de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), le tirage du journal, la nature du journal (local, régional ou national), la création de journaux (une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie), la corruption (la condamnation du directeur de la publication pour corruption peut engendrer la suspension de la publicité), le prête-nom, la diffamation (ne pas faire l’objet d’une condamnation infâmante), le taux de la publicité attribué à une édition (ce taux ne peut dépasser le tiers du nombre de pages de l’édition), l’éthique, la publication des comptes sociaux annuels et la nature de l’édition qui ne peut être celle d’un parti ou de toute autre organisation partisane ou associative.