
A l’instar d’Emmanuel Macron, et de son concept de « Startup nation », Abdelmadjid Tebbouune veut lui aussi miser sur les entreprises innovantes pour en faire « la locomotive » de la nouvelle économie algérienne.
Dans son allocution d’ouverture de la Conférence nationale des spart-up « Algeria Disrupt 2020 » – qui a regroupé samedi à Alger près de 1000 participants – le Président de la République s’est tout d’abord satisfait de l’organisation d’une telle manifestation qui témoigne, selon lui, de la foi de l’Algérie « en un nouveau modèle économique basé sur la connaissance et où les startups seront érigées en locomotive ».
Accordant autant de crédit à cette rencontre qu’à celle sur la relance économique – organisée il y a un mois – M. Tebboune a indiqué qu’elle anticipait les mesures qui permettront d’investir « dans les capacités et les projets des jeunes ».
L’objectif final étant de « relever les grands défis pour l’édification d’une économie basée sur la connaissance avec des revenus hors hydrocarbures et hors ressources conventionnelles », anticipe-t-il.
Insistant sur la nécessité de promouvoir la création de startups, le chef de l’Etat a en outre souhaité que ce nouveau paradigme économique serve de modèles aux jeunes en favorisant l’accès « aux marchés internationaux » et ce grâce aux « moindres coûts et aux hauts niveaux de performance et de rentabilité » disponibles localement.
Pour favoriser ce dessein, le locataire d’El Mouradia a promis que cela se traduira par l’adoption « d’un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants loin de toute entrave à caractère administratif ».
Cette simplification administrative viendra ainsi compléter les incitations fiscales introduites au titre de la loi de finances complémentaire au profit des start-ups et les différentes facilitations relatives à l’accès au foncier pour la réalisation d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises.
Abdelmadjijd Tebboune a par ailleurs annoncé la mise en place du Fonds national pour le financement des start-up.
Un nouvel outil qui devrait permettre aux futurs entrepreneurs « d’éviter les banques et la lenteur bureaucratique » et leur apporter un peu plus de flexibilité à travers « des mécanismes de financements adéquats », précise-t-il.
Et d’ajouter : « Nous allons financer et si l’idée n’aboutit pas, le jeune pourra réessayer jusqu’à ce qu’il trouve sa voie et l’idée qui lui profitera et à l’économie nationale ».
Initié et géré par les pouvoirs publics, ce fonds pourra toutefois être ouvert au secteur privé et aux sociétés étrangères « qui souhaiteraient y contribuer financièrement en devise ou en monnaie nationale », a conclu le Président de la république.
Mansouria Fodeili