Réorganiser la filière de la datte en créant un marché national à Ouargla et trouver de nouveaux débouchés commerciaux sur les marchés extérieurs, tels sont les objectifs affichés samedi par le ministre du Commerce Kamel Rezig lors d’un déplacement dans la wilaya de Ouargla.

C’est lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques de la wilaya de Ourgla que M.Rezig a annoncé que le futur espace commercial, dont le début des travaux est prévu pour 2021, contribuera « à trouver des solutions aux problèmes d’écoulement auxquels font face les phœniciculteurs de la région ».

 « Bien que des mesures aient été prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie du Covid-19, l’exportation des dattes n’a toutefois pas été suspendue », a-t-il reconnu avant d’ajouter que son département « accompagnera les producteurs en prenant en charge une partie des coûts de transport de cette marchandise ».

Le ministre du Commerce a par ailleurs ajouté que « l’Algérie assure actuellement l’exportation des dattes vers 64 pays » mais que le nombre de clients externes est « infime par rapport aux potentialités existantes ». 

Et de poursuivre : « La filière phœnicicole constitue un levier à même de contribuer à l’augmentation du volume d’exportation vers plusieurs pays à condition que cela ne soit pas à bas prix ».

A ce jour, les recettes d’exportation des dattes algériennes ne rapportent pas plus de 40 millions de dollars. Un résultat qui ne reflète pas « pas le volume de production de dattes en Algérie », avait regretté M.Rezig vendredi à Biskra.

Pour résoudre cette anomalie, le ministre a indiqué que les pouvoirs publics ont décidé de créer les conditions d’une exploitation plus efficiente et rémunératrice de cette denrée en abondance dans le pays.

« L’Etat manifeste une volonté de faire des dattes une seconde ressource permettant l’apport de devises pour l’Algérie avec l’adoption, à l’avenir, d’une stratégie à moyen et long termes de développement de la filière des dattes », a-t-il promis.

Pour ce faire, le Professeur en sciences économiques a rappelé que la conquête des marchés extérieurs se fera grâce au « concours de plusieurs ministères concernés ». 

« La mobilisation des compétences des ministères du Commerce, de l’Agriculture et du développement rural, des Finances, de l’Industrie ainsi que les agriculteurs et  les exportateurs dans le cadre d’une équipe est en mesure d’augmenter les exportations de dattes algériennes à 500 millions de dollars  », avait-il déclaré à Biskra.

Pour rappel,et à titre de comparaison, la Tunisie voisine a exporté, sur les huit premiers de l’année 2020, l’équivalent de 74,1 mille tonnes de dattes, soit une valeur de 153 millions d’euros.

Mansouria Fodeili