Le ministre algérien de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a affirmé jeudi, en marge de la 22è réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) – tenue en visioconférence – que « la part du gaz dans le mix énergétique mondial passera d’ici à 2050 d’un taux de 23% à 28% ». 

Animant un point presse à l’issue de la 22eme réunion ministérielle du GECF, M.Attar a indiqué que « les perspectives confirment que le gaz naturel a parfaitement sa place dans les prochaines années, notamment dans le cadre de la transformation énergétique qui fait du gaz un associé important aux énergies renouvelables ».

Se réjouissant que le gaz offre de « bonnes perspectives devant lui », le ministre a estimé que la part du gaz dans le mix énergétique mondial devrait gagner 5 points pour atteindre un taux de « 23 % actuellement à 28% à l’horizon 2050 ».

Et de préciser : « Cette augmentation, paraissant légère, doit être mise en perspective avec l’augmentation de la consommation énergétique mondiale ».

Suivant les continents, le GEFC prévoit aussi que la consommation de gaz sera disparate : « Elle augmentera de 99% d’ici 2050, en Amérique du nord de 35 % et dans les pays du Golfe de 53 %. En revanche, cette consommation en Europe devra connaître une baisse de 10 % d’ici 2050 ».

Pour Alger, si le marché en Europe demeure « la priorité », la redistribution des cartes continentales doit être anticipée. « Cela impose à l’Algérie de diversifier ses marchés en visant notamment les pays d’Afrique où la consommation va augmenter de 147 % »,pronostique M.Attar. 

En ce qui concerne la mauvaise passe traversée par les pays membres du Forum, le GEFC regrette que les exportations aient baissé « de 16 % par canalisation et de 2,5 % pour le gaz liquéfié » en raison notamment d’une contraction de la consommation mondiale de « de 3,5% ».

Cette situation n’inquiète pas pour autant les pays gaziers puisque la tendance haussière qui s’est confirmée depuis juillet devrait s’accentuer dans les prochaines années.

« La consommation du gaz va reprendre progressivement avec un taux de 1,5 % en 2021 et de 2,5 % en 2022. Par la suite, cette consommation retrouvera les mêmes niveaux qu’en 2018 et 2019 », se réjouit le ministre algérien.

Interrogé par ailleurs sur l’Institut de recherche du gaz (GRI), dont le siège est à Alger, Abdemadjid Attar s’est félicité que l’implantation de l’organisme dans la capitale puisse servir aux techniciens algériens.

« Cela nous permettra de participer au niveau du Forum des pays exportateurs du gaz de façon efficace. Il s’agira aussi pour nos techniciens de bénéficier des expériences nouvelles à travers le monde », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili