La libéralisation de L’économie poursuit lentement mais sûrement sa libéralisation avec l’ouverture – courant 2021 à la Bourse d’Alger – du capital de deux banques publiques a déclaré mardi le ministre des Finances, Aymene Benabderrahmane.

Animant un point presse, en marge de l’inauguration de la première agence CNEP-Banque dédiée à la finance islamique, M. Benabderrahmane a annoncé, sans divulguer l’identité des deux établissements, « l’ouverture du capital de deux premières banques publiques courant 2021 à travers la Bourse d’Alger ».

Si le système bancaire algérien accuse un retard sur ses homologues maghrébins, le ministre a toutefois souligné que sa modernisation constituait une des priorités du gouvernement. « Tout un programme est finalisé dans ce cadre », a-t-il reconnu.

Une réforme qui passera selon lui «  par l’implémentation d’un nouveau mode de gouvernance au niveau des banques publiques ». Cela se traduira aussi par la mise en place d’un  « dispositif permettant le financement pérenne et efficace de l’économie nationale en sortant du carcan du financement de l’import-import pour aller vers le financement de projets productifs en accompagnant les PME et les start-up », espère le Grand Argentier du pays.

Pour faciliter ce changement de paradigme, le ministre des Finances a indiqué que des bureaux de banques publiques algériennes seront ouverts à « l’étranger et en Europe dès le début de l’année prochaine puis, suivront d’autres bureaux bancaires en Afrique courant 2021 ». 

Aymen Benabderrahmane a en revanche rejeté l’idée d’une généralisation des bureaux de change qui sont, précise-t-il, une réalité des pays accueillant des « flux de touristes ». 

Et d’ajouter : «  La réglementation pour les bureaux de change existe en Algérie depuis les années 90 – sachant que la Banque d’Algérie a délivré un grand nombre d’agréments – mais seule une cinquantaine est en cours d’utilisation au niveau des grands établissements hôteliers ».

Interrogé enfin sur l’absence de notes de conjoncture de la Banque d’Algérie (BDA) depuis 2018, le ministre a expliqué que le contexte actuel rendait difficile les projections de la BDA.

« Aucune note de conjoncture ne peut se projeter sur un espace temporel d’une semaine.La crise sanitaire a mis toutes les économies du monde dans le rouge et leurs indicateurs actuels sont devenus approximatifs du fait des incertitudes entourant l’évolution de la situation pandémique », a-t-il justifié en guise de conclusion.

Mansouria Fodeili