Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a repris ses entretiens filmés avec une partie de la presse algérienne. Dans un échange diffusé à la télévision nationale, le chef de l’Etat a abordé les différents sujets qui font l’actualité. Morceaux choisis:
Le Hirak
« Nul ne peut stopper le cours du changement. L’Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer.Le développement de l’Etat passe par l’évolution de son peuple ».
« Des personnes essaient de semer le désespoir chez les Algériens. Une minorité qui tente d’imposer ses opinions à une majorité silencieuse. Ce sont là des voix des parties étrangères à des fins connues. Cette minorité se fera entendre uniquement si elle est au service des intérêts du pays, sans pour autant imposer ses opinions à la majorité ».
« Une partie est sortie toutefois pour d’autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique.Le slogan appelant à une gouvernance civile n’a pas changé depuis 15 ans ».
« Le peuple est sorti dans les rues.Nous avons réalisé ses revendications. Il a choisi les élections et préféré un changement institutionnel.Quelles que soient les revendications, pour moi ce sont les 10 millions d’Algériens qui se sont rendus aux urnes lors de la présidentielle pour sauver la République ».
« Les changements sociétaux entrainent des changements institutionnels et des mentalités dans l’administration qui bloquent parfois les décisions prises par le Président ».
Les détenus
« Il fallait prendre des décisions à l’encontre de ceux qui ont été placés en détention avant la Présidentielle de 2019. Le nombre des détenus d’opinion ne dépasse pas deux ou trois, alors que la majorité des personnes libérées sont inculpés pour diffamation et outrage à l’encontre des institutions ».
Le remaniement ministériel
« Certains secteurs n’ont pas donné les résultats escomptés sur le terrain, notamment en ce qui concerne la vie quotidienne des citoyens. 70% des projets concernent des problèmes de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable. Etant donné que le ministère des Ressources en eau n’avait pas agi, il était plus que nécessaire de changer le ministre. Idem pour les secteurs de l’Energie et de l’Industrie car nous avons adopté une nouvelle politique d’industrialisation qui n’a pas porté ses fruits ».
Les Elections
« Les prochaines élections ne ressembleront en rien à celles du passé. L’argent sale n’aura aucun impact sur les résultats de ces élections. Il ronge encore la société et son ampleur sera révélé au grand jour grâce aux investigations. Une contre-révolution qui recourt à l’argent sale et à des personnes en connivence avec d’autres qui sont détenues payeront le prix cher pour leurs actes ».
L’Armée Nationale Populaire
« L’ANP est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières. Sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires. Ce sont l’Armée et les services de sécurité qui veillent à protéger le peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement ».
« L’Armée nationale populaire (ANP) a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale ».
La relation Franco-Algérienne
« Les bonnes relations de l’Algérie ne sauraient être au détriment de l’Histoire ou de la mémoire ».
La diplomatie
« L’Algérie est une force de frappe en Afrique. Nous préserverons notre prolongement stratégique sur le continent ou ailleurs.Notre armée est forte.L’ANP ne sera pas envoyée à l’étranger.Notre mission étant d’aider nos voisins à surmonter les étapes difficiles et les crises qu’ils traversent ».
« L’Algérie n’abandonnera pas la question du Sahara occidental ».
Amale Hoummati