Le ministère de l’Environnement et l’Agence de coopération allemande GIZ ont signé lundi à Alger, deux contrats de coopération dans les domaines de la protection de l’environnement, de la biodiversité et de l’amélioration de la législation fiscale environnementale.

C’est au siège du ministère de l’Environnement, en présence de la ministre, Dalila Boudjemaa et de l’ambassadrice d’Allemagne, Elisabeth Wolbers que s’est déroulée la cérémonie de signature des deux conventions. Un événement d’une « extrême importance » pour l’Algérie a indiqué Mme. Boudjemaa.

Un partenariat d’une dizaine de millions d’euros

Ce partenariat estimé à une dizaine de millions d’euros permettra de « développer et de valoriser les ressources biologiques terrestres et maritimes », et d’améliorer « la législation fiscale », a précisé la ministre.

Elle a par ailleurs indiqué qu’il sera « un outil pour la révision de la stratégie nationale de gestion intégrée des régions côtière » tout en servant à l’ensemble des secteurs concernés « par les activités durables, l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et l’aménagement territorial », a-t-elle ajouté

Et de poursuivre : « Il sera question de mettre en place un plan de travail dans le cadre du système d’information géographique (SIG) qui reliera les 14 wilayas côtières du pays. Le SIG permettra l’obtention d’informations en temps réel à même de renforcer le système de gestion intégré des régions côtières ».

Faire payer les entreprises pollueuses

Concernant le deuxième projet relatif à la fiscalité environnementale, Mme Boudjemaa a fait savoir que le principe du « pollueur-payeur » allait être appliqué – à travers des sanctions pécuniaires – aux entreprises qui par leurs activités dégradent le littoral (1600 km).

Pour ce faire, la Madame Ecologie du gouvernement a annoncé une révision « de toutes les bases du système fiscal environnemental » afin dit-elle, de mettre en place des « lois et des décrets cohérents et applicables par des organismes responsables ».

Concrètement, il s’agira « de simplifier le système de calcul de l’assiette fiscale, de former les inspecteurs à son utilisation et de mettre en place un système pour la numérisation des données fiscales entre la direction générale des impôts et le ministère de l’environnement », explique-t-elle.

De son coté, l’ambassadrice d’Allemagne à Alger qui a qualifié de « fructueux » l’accord algéro-allemand en a profité pour rappeler que son pays était « prêt à poursuivre la coopération avec la partie algérienne dans divers domaines ».

Pour rappel, fin mars le ministre de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables (TEER), Chems Eddine Chitour avait appelé à un partenariat « d’exception » avec l’Allemagne dans le cadre de son plan Hydrogène vert. 

Mansouria Fodeili