La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a indiqué lundi, lors d’un déplacement à Boumerdes, que l’ensemble des sites et monuments archéologiques en Algérie devaient dorénavant faire l’objet d’une valorisation économique. 

Dans un point presse, en marge de sa visite de travail à Boumerdes, la ministre a déclaré qu’il était temps « d’ouvrir le champ à l’économie culturelle à travers l’investissement dans les sites et monuments archéologiques ».

Citant l’exemple du site de Mers Eddadjadj – découvert en 1996 et classé patrimoine national culturel en 2016 – à Zemmouri (Est de Boumerdes), elle a expliqué que la nouvelle stratégie de son département sera propice à « sa valorisation culturelle et touristique » afin, dit-elle, « de le rendre rentable pour son environnement immédiat ».

« Il est possible de concéder ce site, suivant un cahier des charges, à des investisseurs privés, en vue de sa valorisation et de sa promotion pour que toute la région et sa population puissent en tirer profit », a-t-elle ajouté.

S’étendant sur une superficie de six hectares, le site qui remonte à l’époque islamique (4è siècle de l’hégire) et qui fut un important comptoir de négoce à l’époque phénicienne, revête, selon Mme Bendouda, un caractère « très spécial » faisant partie des rares « vestiges historiques » que compte l’Algérie.

Après avoir quitté le site de Mers Eddadjadj, la ministre a rencontré des représentants de clubs littéraires et des écrivains. Elle en a profité pour leur annoncer que son département allait proposer, en collaboration avec la bibliothèque principale de lecture publique Abderrahmane Hamida, des aides pour « l’organisation de séjours créatifs ».

Interpellé sur l’état de santé du comédien Salah Ougroute, Mme Bendouda a conclu son échange avec la presse en précisant que l’artiste se trouvait « dans un hôpital français réputé et spécialisé en oncologie ».

Amale Hoummati