Des pompiers algériens qui tentent d'éteindre un incendie

Près de 8.500 hectares de forêts ont été dévastés par les incendies, depuis juillet en Algérie, a déclaré mercredi à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani.

Invité sur les ondes de la radio Chaine 3, M Hemdani a indiqué que les feux de forêts avaient été plus dévastateurs par rapport à ceux de 2020. « Il s’agit de plus du triple de la surface forestière ravagée par les flammes par rapport à la même période de l’année dernière (2.600 hectares) », a-t-il précisé.

Trois plus de surfaces incendiées

Il s’est par ailleurs alerté d’un phénomène qu’il qualifie de « criminel » alors que la campagne estivale ne fait que débuter. Pour étayer son propos, le ministre s’appuie sur les conclusions de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) en expliquant que les feux étaient partis « tous sans exception » des abords des forêts. 

« Il est inadmissible que les forêts des Aurès, ô combien symboliques, soient brulées de cette façon criminelle à la veille de la fête de l’indépendance », a-t-il ajouté.

Concernant la question des indemnisations, M. Hemdani a assuré que les sinistrés seront traités par « les compagnies d’assurances ».

Citant le chiffre de 8000 arbres fruitiers détruits, il a rappelé que le bilan arrêté « à l’issue de l’évaluation des dégâts » sera pris en charge « par le fond du secteur ».

Une rationalisation des aides à l’agriculture

En outre, le ministre du Développement rural a annoncé sa nouvelle feuille de route. Une politique de soutien agricole qui permettra, selon lui, « d’aider les agriculteurs selon des critères de performance prédéfinies ».

« Il s’agit de codifier l’intervention publique à travers des mécanismes de soutien et d’accompagnement particuliers pour chaque filière », se justifie-t-il.

Prenant l’exemple du blé tendre importé, il a fait savoir que le programme de subvention ciblé « prévoit de limiter le soutien de l’Etat à la production de pain et non pas aux activités de transformation ».

« Nous avons besoin de 4 millions de tonnes de blé tendre pour satisfaire nos besoins en matière de pain subventionné. Pourquoi alors importer 6,5 millions de tonnes », interroge-t-il.

M Hemdani a conclu son propos en abordant sur les futures mesures relatives à la filière lait. Des dispositions qui viseront à encourager « la production de lait cru », promet-il. 

Mansouria Fodeili