Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a déclaré jeudi que l’Etat allait se doter de concentrateurs d’oxygène « dans les plus brefs délais » en raison de la situation épidémiologique de l’Algérie qu’il juge « très inquiétante ».

En visite dans un centre de vaccination pour Moudjahidines et Ayants-droits, M.Benbouzid s’est alerté de ce que les hôpitaux étaient soumis à « une grande pression sur l’oxygène ».

Une situation qui changera lorsque les établissements hospitaliers « seront dotés d’appareils et concentrateurs d’oxygène » et qu’ils « s’approvisionneront indépendamment de cette matière vitale », explique-t-il.

Le manque d’oxygène, souci premier des hôpitaux

Un peu plus tôt dans la matinée, le premier responsable de la Santé s’était entretenu, en visioconférence, avec les Directeurs locaux de la santé. Il avait affirmé que « le problème majeur dont souffrent les hôpitaux en Algérie » n’était le nombre « de lits » mais « le manque d’oxygène ».

Concernant l’achat des concentrateurs d’oxygène, le ministre a tenté de justifier les délais d’acquisition des machines par une « importante demande à travers le monde des grandes puissances ». 

Il a en outre souligné qu’il avait sollicité les ambassades algériennes en Italie, Belgique, Allemagne, France et Espagne afin d’acquérir « dans les plus brefs délais » le matériel.

9000 concentrateurs d’oxygène livrés d’ici 15 jours

Rappelant qu’un premier lot de 1050 concentrateurs à usage individuel était arrivé dimanche, M.Benbouzid a promis « la réception graduelle de 9.000 unités dans deux semaines ».

Cette future livraison devrait permettre, selon lui, aux personnels des hôpitaux de travailler « d’arrache pied et dans le calme », et de sortir de cette crise avec « un minimum de pertes humaines ».

Sur le terrain, le ministre a demandé aux Directeurs de la santé de « réquisitionner les hôtels et autres infrastructures » pour l’accueil des malades ne nécessitant « pas plus de 10 litres d’oxygène ». 

L’objectif, précise-t-il, étant de soulager les hôpitaux afin qu’ils se consacrent « à la prise en charge des cas les plus compliqués ». 

Le ministre de la Santé est par ailleurs revenu sur la campagne vaccinale en lançant un appel aux cliniques privées, aux pharmacies d’officine et aux professionnels de la santé. 

Une contribution qui, il l’espère, permettra « d’atteindre un grand nombre de vaccinés en un temps bref ».

Amale Hoummati