Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a insisté, samedi lors du Conseil du gouvernement, sur la nécessité de parvenir aux équilibres financiers de l’Etat via la rationalisation de la dépense publique.
C’est par un communiqué diffusé par ses services, après la tenue en visioconférence du Conseil du gouvernement, que le Premier ministre a souligné le nécessaire « rétablissement des équilibres financiers interne et externe de l’Etat » ainsi que « la rationalisation et l’optimisation de la gestion des finances publiques ».
La nécessité de mieux recouvrir la fiscalité des entreprises
Après avoir entendu un exposé relatif à l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2019, le grand argentier du pays a également rappelé l’objectif impérieux « de couverture des dépenses de fonctionnement par la fiscalité ordinaire à travers l’amélioration du taux recouvrement des impôts et des taxes ».
A ce propos, le texte, qui sera présenté lors du prochain Conseil des Ministres, s’inscrit « dans le cadre des dispositions de la Constitution et de la Loi n 84-17 du 07/07/1984 relative aux lois de finances et de l’Ordonnance n 95-20 du 17/07/1995 relative à la cour des Comptes », ont précisé les services du Premier Ministre.
Ce dispositif législatif consacre, à cette occasion, le contrôle de l’exécution des lois de finances par le Parlement et par la Cour des comptes.
97 % des entreprises algériennes sont des TPE-PME
Au cours de la réunion, le Gouvernement a également entendu une communication du ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, relative aux deux projets de décret exécutifs fixant l’octroi de l’autorisation de torchage de gaz (« brûlage » du gaz à certaines étapes) et la mise en conformité des installations et équipements réalisés antérieurement.
Il a ainsi été décidé de maintenir le principe de prohibition du torchage des installations des activités en amont et de l’étendre à celles en aval et au transport par canalisation afin, explique M.Benabderrahmane, de « réduire les impacts environnementaux ». Le texte définit par ailleurs les conditions de déclaration et de paiement de la taxe spécifique au torchage.
Le second projet fixe les conditions de la continuité des travaux et du suivi des installations déjà construites.
Le ministre délégué chargé de la Micro-Entreprise, Nassim Dhiafat, a de son coté dressé l’état des lieux de son secteur. Il en ressort que les très petites entreprises (TPE) et les PME représentent 97% du total des entreprises et qu’elles emploient 56 % de la main d’oeuvre du pays.
Mansouria Fodeili