Pipeline gaz Algérie Espagne

L’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar a indiqué que l’Algérie est en capacité d’approvisionner en gaz l’Espagne, via le gazoduc Medgaz et les méthaniers, après la décision d’Alger de ne pas renouveler au delà du 31 octobre le contrat Gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant les deux pays via le Maroc. 

« Le Medgaz peut prendre en charge toutes les livraisons grâce au renforcement prévu des capacités à 10,5 milliards m3 par an, mais en compensant le différentiel par des livraisons en GNL », a précisé M. Attar dans un entretien à l’APS.

Selon l’expert, le GME – doté d’une capacité d’environ 13 milliards de mètres cubes (m3) par an – «  était exploité avec un volume annuel qui ne dépassait pas les 4 à 6 milliards m3/an, tandis que Medgaz acheminait 8,5 milliards m3 par an », rappelle-t-il.

Et d’ajouter : « Ces volumes de gaz, en dehors des fournitures au Maroc d’environ 600 à 800 millions m3 par an, étaient acheminés aux marchés espagnol et portugais ».

M. Attar a par ailleurs estimé que la Sonatrach et ses clients avaient déjà anticipé l’arrêt du contrat en travaillant sur des solutions «  pour faire face aux défis relatifs à l’augmentation de la demande en hiver » qui pourrait, selon lui, « dépasser les capacités journalières du Medgaz, et à la disponibilité des méthaniers nécessaires pour le GNL et celle de capacités de regazéification sur les côtes espagnoles. »

L’’ex- ministre a conclu en soulignant que la compagnie nationale devra, sur le moyen et le long terme, « se battre et protéger son marché espagnol et portugais » en raison notamment de concurrents « qui guettent aussi ce marché », a-t-il prévenu.