Belaili portant le drapeau de l'Algérie

La sélection algérienne de football s’est qualifiée pour les barrages après son match nul face au Burkina Faso (2-2), cette après-midi à Blida, lors de la 6ème journée du 2ème tour des éliminatoires à la Coupe du monde FIFA Qatar 2022. 

La finale du groupe A entre l’Algérie et le Burkina Faso a tenu toutes ses promesses. Par deux fois, les Burkinabè ont été menés et par deux fois ils sont revenus au score. 

Sur une pelouse en mauvaise état et glissante, les protégés de Djamel Belmadi ont souffert face à un adversaire qui a joué crânement sa chance. Dès le coup d’envoi, et dans une configuration en 4-2-3-1 avec un quatuor offensif composé de Bounedjah, Mahrez, Slimani et Belaili, les Algériens ont cherché à presser haut et à pratiquer un jeu long en direction des attaquants. 

L’Algérie prend l’avantage

Sans complexe, les coéquipiers d’Issoufou Dayo seront pourtant les premiers à allumer la mèche sur une frappe contrée grâce à un tacle glissé d’Aissa Mandi (8’). Les Fennecs réagiront à la 14ème minute sur une belle transversale de Youcef Belaili pour Riyad Mahrez qui trouva en retrait Ismael Bennacer. Le Milanais bien placé dans la surface de réparation n’osa par tirer préférant décaler un partenaire et perdre le bénéfice du déséquilibré créé.  

Ce n’était que partie remise puisque sept minutes plus tard, les Verts ouvriront la marque. Suite à un coup franc rapidement joué, Belaili parvint à adresser un ballon à Bounedjah qui laissa passer, ou rata?, pour Mahrez qui ne se fit par prier pour donner l’avantage à l’Algérie (21’). 1-0.

Ce but réveilla le Burkina qui dès lors montera d’un cran son bloc équipe pour tenter de faire son retard. Après une belle phase de circulation du cuir, face à une défense apathique, Zakaria Sanogo ne fut tout près d’égaliser. Fort heureusement sa frappe fût bien capté par Raïs Mbolhi (28’). 

Un Burkina qui remet les pendules à l’heure

Les protégés de Belmadi répondirent du tac au tac par Mahrez qui bénéficiant d’un bon travail de Slimani ne trouva pas le cadre (32’). Le Citizen aura une occasion en or de doubler la mise une minute plus tard suite à une percée de Bennacer qui décala son capitaine. Malheureusement, le maestro, qui était pourtant en bonne position pour tirer, préféra remettre maladroitement du droit à Bounedjah qui fut supplanté in-extremis par un défenseur du Burkina (33’). 

La chance de l’Algérie venait de passer car les poulains de Kamou Malo ne laissèrent pas passer l’opportunité de remettre les pendules à l’heure sur une transition rapide qui trouva dans l’axe Sanogo. Bien lancé dans l’axe, l’attaquant de l’Ararat Armenia prit de vitesse toute la défense algérienne avant de venir tromper du gauche, malgré le retour de Mandi, Mbolhi (37’). 1-1. 

Comme à l’aller à Marrakech, les Fennecs n’auront pas été capables, sur leur première mi-temps, de porter l’estocade. C’est donc sur un score de parité que les deux formations se sont quittées pour rejoindre les vestiaires.

Feghouli, joker de luxe

Après la pause, voyant que la paire de récupérateurs Bennacer-Zerrouki peinait à contenir les assauts burkinabè, le sélectionneur national décida de procéder à un changement en revenant à un traditionnel 4-3-3. Bounedjah, totalement transparent cette après midi, céda sa place à Sofiane Feghouli qui compléta le milieu de terrain algérien. 

Cette réorganisation tactique eut le mérite d’équilibrer un peu plus l’équipe et de permettre à Slimani de retrouver son poste d’avant-centre. 

Galvanisés par leur égalisation, les visiteurs repartirent sur les mêmes bases que leur fin de première période. Durant une bonne vingtaine de minutes, ils imposèrent leur rythme au match en se procurant les meilleurs occasions notamment sur des frappes à l’abord de la surface ce réparation de l’Algérie (50’, 51’, 53’). 

Dominés dans le jeu, les Fennecs laisseront passer l’orage avant de porter l’estocade par le nouvel entrant. Bennacer récupéra le ballon dans le camp du Burkina puis lança Belaili qui se joua de son vis à vis avant de remettre en retrait pour le joker de l’équipe nationale qui ouvrit suffisamment son pied pour placer le cuir hors de portée d’Hervé Kouakou (68’). Pour le plus grand bonheur des 14 000 supporters trempés jusqu’aux os, l’Algérie reprenait les devants. 2-1. 

Les Fennecs se font peur

S’ensuivit une période de flottement pour les coéquipiers d’Edmond Tapsoba qui profitèrent de la dizaine de minutes qui restaient pour pousser. A force d’y croire, ils finirent pas être récompensés en obtenant un pénalty sur une faute évitable de Djamel Benlamri sur Dayo. Le capitaine burkinabé se fit justice lui-même en prenant à contre-pied le portier algérien (82’). 

Ayant en tête le douloureux scénario du Portugal qui s’est fait cueillir à la dernière minute à domicile par la Serbie, les Fennecs firent preuve de vigilance en contenant les velléités du Burkina et en conservant un match nul qui leur ouvre les portes des barrages, en mars prochain. 

Karim Ait Yahia