Figue de barbarie Algérie

La valorisation de la figue de barbarie, fruit particulièrement répandu et consommé en Kabylie, a été au centre des débats de la 9ème édition de la fête de la figue de barbarie qu’a abritée le village Sahel à Bouzguene, (wilaya de Tizi-Ouzou). 

« La transformation de la figue de barbarie peut aider les familles à avoir un revenu supplémentaire non négligeable, surtout si elles s’orientent vers la production de l’huile de pépins qui est un produit très recherché en médecine », a déclaré à l’APS Fadhela Bakouche, l’une des initiatrices de l’événement.

Elle a par ailleurs indiqué que le précieux élixir était particulièrement réputé « pour son effet antirides » dans l’industrie des cosmétiques. 

Afin d’inciter les familles à investir ce nouveau créneau, l’organisation a eu la bonne idée de proposer une démonstration d’extraction d’huile de pépins. « Les personnes intéressées pourront ensuite suivre une formation dans les établissements de formation agricole afin de maîtriser le procédé et pouvoir ensuite faire appel aux dispositifs d’aide à la création d’emploi pour le financement d’une unité de transformation », a fait savoir Mme Bakouche.

Intervenant en tant que maitre-tailleur, Arezki Imakhmoukhen, a de son coté distillé au public présent quelques conseils en matière de plantation du figuier de barbarie selon que l’on souhaite consommer le fruit frais ou obtenir une quantité de pépins suffisante pour en extraire une huile. 

Ainsi selon l’expert, une raquette posée au sol en août et couverte de terre en septembre « donnera des fruits à la peau fine et très sucrés avec peu de pépins » tandis qu’avec une pose en janvier, « le fruit sera plein de pépins avec très peu de chair et une peau épaisse, idéal pour la production d’huile », a-t-il précisé. 

M. Imakhmoukhen a en outre souligné qu’un litre d’huile pouvait rapporter « jusqu’à 220.000 DA » avant de suggérer qu’il s’agissait là d’une opportunité à saisir « par les habitants des villages montagneux » qui pourraient ainsi améliorer leur quotidien « en créant de la richesse et de l’emploi ».

Durant les trois jour de fête, certain producteurs de figue de barbarie ont aussi expliqué que l’Akarmous pouvait s’utiliser comme légume pour la sauce du couscous, en confiture, en jus ou en tant que shampooing traditionnel grâce à son gel.

Amale Hoummati