L’Etat a alloué entre 2020 et 2022 plus de 400 milliards DA au titre des dépenses directes destinées à la lutte contre la pandémie Covid-19, a indiqué le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.
Répondant aux questions des membres du Conseil de la nation lors de sa déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre a expliqué que l’Etat avait débloqué, durant la période 2020-2022, l’équivalent de « 400 mds DA sous forme de dépenses directes consacrées à la lutte contre la pandémie Covid-19 ».
Il a ajouté que les dépenses indirectes avaient même « dépassé les 600 mds DA ».
Puis le chef du gouvernement a abordé les augmentations salariales des fonctionnaires et le réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG).
Une mesure qui touchera – outre les fonctionnaires – les travailleurs et les retraités, soit « plus de 9 millions de personnes concernées par la réduction des taux de l’IRG », a-t-il souligné.
A une question sur l’inflation, M Benabderrahmane a précisé qu’il s’agissait « d’un phénomène économique qui n’affectait pas seulement l’Algérie ».
Prenant l’exemple des subventions des prix des produits alimentaires de large consommation – huile, lait, céréales et sucre -, le chef de l’exécutif a rappelé que les pouvoirs publics ont mobilisé des ressources financières supplémentaires en faisant passer l’aide de « 613 milliards de DA durant cette année, contre 318 milliards de DA en 2021 », a-t-il révélé.
Interpellé sur la problématique des pénuries, Aimene Benabderrahmane s’est dégagé de toutes responsabilités en rejetant la faute sur « la spéculation et la contrebande auxquelles se livrent certains réseaux organisés ».
Il a annoncé à cet effet l’entrée en vigueur, début 2022, d’une loi relative à la lutte contre la spéculation illégale dont les peines peuvent aller « jusqu’à 30 ans de prison ».
« Le Gouvernement a mis en place les outils et mécanismes nécessaires pour assurer une meilleure régulation et un meilleur approvisionnement des marchés, et pris des mesures pour renforcer le contrôle, réprimer la fraude et durcir les mesures de contrôle aux frontières », a-t-il promis en guise de conclusion.
Mansouria Fodeili