Aimene Benadberrahmane au 2ème sommet  sur le financement des infrastructures en Afrique de Dakar

Le Premier ministre algérien, M Aimene  Benabderrahmane a réitéré depuis Dakar (Sénégal) lors des travaux du 2ème Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique la volonté de l’Algérie d’accélérer l’intégration africaine et de sortir le continent de la marginalisation.

Dans son allocution au Sommet, le Premier ministre algérien a affirmé que l’Algérie avait la « conviction inébranlable » d’accélérer l’intégration régionale du continent qu’il estime être le « seul moyen permettant de faire face aux défis de développement et de mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de la mondialisation ».

Il a ensuite souligné « l’importance de la concrétisation du  programme de développement des infrastructures » qui devrait constituer à terme « un catalyseur pour la croissance économique durable et globale », anticipe-t-il.

Comparant la deuxième édition avec celle de 2014 à Dakar, le chef du gouvernement a noté que le rendez-vous de 2023 confirmait une « prise de conscience commune » des dirigeants africains avec notamment la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

« Si l’entrée en vigueur de la ZLECAf représente l’aboutissement d’un long parcours visant à encourager le commerce intra-régional, à créer des opportunités d’emploi et à améliorer le quotidien des citoyens africains, elle nous met également devant l’obligation d’intensifier nos efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme de développement des infrastructures », a-t-il précisé. 

ET d’ajouter : « Les analyses comparatives avec d’autres régions du globe font ressortir une faible moyenne du volume des échanges inter-africains, qui ne dépasse pas 16%, contre 60% en Europe et en Asie ».

Prêchant pour sa propre paroisse, M Benadberrahmane a rappelé que l’Algérie avait développé cette vision intégratrice – au lendemain de l’indépendance – avec la route transsaharienne qui traverse le Niger et le Nigeria sur 10 000km, et avec le projet route, sur 800 km, entre Tindouf et Zouérate en Mauritanie. 

Concernant l’accès aux nouvelles technologies sur le continent, le chef de l’exécutif a également mis en avant le réseau de fibre optique Transsaharien, d’une longueur de 4500 km, qui doit relier l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie en contribuant « au développement de l’économie digitale », a-t-il fait savoir.

Il a en outre évoqué le projet de gazoduc Lagos (Nigeria)-Alger dont il a promis un suivi « pour accélérer sa réalisation ».

M Benabderrahmane a conclu son propos en insistant sur « la promotion de partenariats entre les secteurs public et privé » afin, a-t-il expliqué, d’ « alléger la pression sur les budgets des Etats africains et de réduire l’endettement excessif tout en bénéficiant des innovations développées par les sociétés privées ».

Mansouria Fodeili