Le BAstion 23  à Alger

Le centre des Arts et de la Culture Bastion 23 a abrité, mardi, une journée d’études sur « L’architecture et les arts islamiques de la Casbah », dans le cadre de la Journée nationale de la Casbah, qui se déroule le 23 février de chaque année.

Animée par des universitaires et des chercheurs spécialisés en histoire et en archéologie, la rencontre avait pour objectif de mettre en valeur la vieille citadelle algéroise. 

Premier à prendre la parole, l’enseignant spécialisé en vestiges islamiques, Mohamed Tayeb Okba a rappelé que la Casbah d’Alger constituait « l’une des vieilles villes de la Méditerranée » en raison des découvertes archéologiques apparues lors des fouilles menées sur de nombreux sites et qui remontent « aux périodes phénicienne, romaine et musulmane », a-t-il précisé.

Prenant la suite de son collègue, le chercheur au Centre national de recherche en archéologie (CNRA), Ilyas Arifi a, de son coté, confirmé – dans une intervention sur l’histoire de la ville d’Alger – que les recherches effectuées à la place des Martyrs ont permis de retrouver « des pièces archéologiques compactes témoignant de différentes périodes de l’histoire, romaine et byzantine notamment, et aux premières époques islamique et ottomane ».

« Il s’agissait, en fait, de restes de tombes, de vestiges d’une église et de marchés, ou encore de restes d’ateliers artisanaux et de mosquées », a-t-il ajouté.

Architecte de formation, Nasreddine Mekhloufi a, quant à lui, évoqué l’impact des techniques et types de l’architecture ottomane sur le style architectural de la Casbah entre le 16e et le 18e siècle.

A ce propos, il a affirmé que l’architecture locale « aux caractéristiques algériennes » était et demeure présente « avec ses spécificités à travers les détails des immeubles et des monuments de la ville ».

Comparant les deux modèles architecturaux des Casbahs de Bursa – Turquie – et d’Alger, M Mekhloufi a souligné que celui de la capitale, en dépit des impacts de l’empreinte ottomane, était le résultat « de la préservation des traditions et particularités du style algérien » qui se manifeste, selon lui, « dans les détails des maisonnettes (douirette), des palais et des mosquées, caractérisés par un open space et l’utilisation de produits locaux ».

Pour rappel, l’antique Casbah, est classée depuis 1992 au patrimoine universel de l’humanité par l’UNESCO.

Amale Hoummati