Le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué mercredi à l’occasion de l’ouverture d’un séminaire sur la cybersécurité que l’Algérie devait s’armer « d’une stratégie nationale intégrée dans le domaine numérique ».

Organisé au Cercle national de l’Armée à Béni-Messous par le ministère de la Défense nationale le séminaire et intitulé « Stratégie nationale de cybersécurité: pour une Algérie cyber-résiliente »  a rassemblé, outre le chef de l’Etat, le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’ANP, le Premier ministre, le Directeur de cabinet et le secrétaire général de la présidence de la République, le conseiller auprès du président de la République, chargé des Affaires liées à la Défense et la Sécurité, des membres du gouvernement, l’Ambassadeur Fouzia Boumaiza Mebarki, représentante permanente de l’Algérie auprès des Nations-Unies à Genève, des officiers généraux du ministère de la Défense nationale et de l’Etat-major de l’ANP, des cadres supérieurs de l’Etat, des personnalités nationales, ainsi que des experts et des spécialistes.

A cette occasion, le président de la République a prononcé un discours inaugural au cours duquel il a expliqué que les exigences de la sécurité nationale impliquaient « le développement d’une stratégie nationale intégrée dans le domaine numérique ».

« La définition des menaces cybernétiques et la mise en œuvre des mécanismes de contrôle et de détection efficaces constituent aujourd’hui les principales exigences prospectives pour assurer l’entière sécurité requise…qui implique le développement de notre stratégie nationale intégrée dans le domaine numérique, la combinaison des aspects prospectif et de prévention contre les menaces de l’espace cybernétique, la protection des systèmes et des données, la promotion d’une culture numérique citoyenne et patriotique ainsi que la veille stratégique de l’ensemble des institutions », a détaillé le président de la République.

Il a poursuivi en précisant que la sécurité cybernétique est une bataille qui ne peut être gagnée « sans la valorisation d’une ressource humaine compétente et expérimentée ».

« Remporter l’enjeu de la sécurité cybernétique est une entreprise qui repose essentiellement sur la valorisation de la ressource humaine qui recèle des compétences expérimentées et conscientes de la vitalité des missions qui lui sont assignées », a ajouté le locataire d’El Mouradia.

Et de compléter : « Ceci a été notre choix souverain, mû par notre prise de conscience collective que l’essor du développement escompté exige la bonne gouvernance, l’amélioration des performances des institutions, la valorisation des potentiels et la mobilisation des ressources ».

Le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, a de son coté fait savoir que la sécurité cybernétique était devenue « une nécessité absolue » pour faire face aux risques qui prennent pour cible « les systèmes sensibles et vitaux de l’Etat ».

« Il est indispensable pour toutes les parties concernées, civiles et militaires confondues, de conjuguer les efforts et de veiller au partage des moyens techniques utilisés, en s’appuyant, par ailleurs, sur les compétences algériennes, locales et celles établies à l’étranger, et en œuvrant à maitriser le cyberespacedans une logique souveraine et une perspective stratégique à long terme », a conclu le chef d’état major de l’ANP.

Mansouria Fodeili