©crédit photo/Night Trotters

A 45 ans, Faouzi Derbouz est un homme de défis. Invalide niveau 2 suite à la contraction d’un staphylocoque doré en 2014, l’ex-contrôleur à la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), se bat pour rester debout en organisant régulièrement des randonnées nocturnes avec sa bande de Night Trotters. Neuf ans jour pour jour après le début de sa maladie, le Franco-algérien a décidé de se challenger de nouveau en organisant les 9 et 10 juin sa Spirale parisienne, une marche longue de 105 km qui l’amènera jusqu’au Stade de France. Entretien avec un endurant. 

Qu’est ce que la Spirale parisienne que vous vous apprêtez à dérouler les 9 et 10 juin ?

Faouzi Derbouz : La Spirale Parisienne, c’est un défi à la hauteur du chemin parcouru. Aujourd’hui, à deux semaines près neuf ans se sont écoulés depuis mon infection nosocomiale. Neuf ans que ma vie a basculé. Ce parcours est ma façon de m’inscrire dans le cadre des Jeux Olympiques (ndlr, de 2024 à Paris). Pour 2023, ce sera une édition pilote. Autrement dit, je tente l’aventure avec une équipe de fidèles Night Trotters qui me rejoindra vers 23h00 à mi parcours (53km), à proximité de la gare RER Denfert Rochereau.Ensuite, on termine ensemble l’autre moitié du parcours qui nous mènera vers 13h/14h00 au stade de France. La Spirale Parisienne a été volontairement conçue en forme de spirale. Certains n’y verront qu’une figure géométrique d’autres une suite parfaite…Cette spirale rendra hommage aux oubliés de l’histoire, aux champions :Yves Gallot, le roi des marcheurs et Ahmed Boughera El Ouafi (marathonien algérien médaillé d’or aux JO de 1928). C’est également un hommage aux personnes handicapées (visible ou non), à tous les abîmés de la vie, pour qui le quotidien est un défi permanent ! À tous cela : puisse ce défi vous rendre hommage.

Pourquoi ce défi urbain ?

Une des promesses des Night Trotters, c’est  : « l’aventure au coin de la rue ! ».Quand on vit en zone urbaine on n’ose pas toujours marcher de longs parcours. On associe la randonnée à la nature, en soit louable, mais on n’a pas toujours la possibilité en sortant de chez soi de prendre les sentiers. J’habite Paris et ça n’en reste pas moins une ville agréable à découvrir et redécouvrir en journée comme de nuit !Une ville de nuit, il y a rendu poétique notamment avec l’éclairage public, les monuments et le clair de lune.Un parcours urbain assumé, et un symbole au niveau du temps. Et pour l’édition de l’an prochain qui sera plus élaborée et avec l’aide de sponsors, ce sera la consécration : 2014-2024. Dix ans après l’infection je conjure le sort. Je tords le coup à la fatalité. Je porte le dépassement de soi sur le Mont Olympe ! À ce moment j’aurais gagné mon titre d’Alchimiste.À défaut de transformer le plomb en or, je sublime la douleur chronique en force. Vers l’infini et au-delà, inchallah !

Vous êtes classé aujourd’hui « invalide catégorie 2 ». Qu’est ce que cela recouvre? Comment êtes vous arrivé à ce handicap?

L’invalidité est intervenue suite à une erreur médicale. J’ai contracté le 27 mai 2014 un staphylocoque doré durant une infiltration. L’interne faisait les actes chirurgicaux à la chaine.Elle n’a pas piqué au bon étage au niveau des vertèbres. Le 16 juin, je suis entré à l’hôpital pour deux mois et demi.J’étais en fauteuil roulant. Cela a été un long combat pour essayer de retrouver un peu de verticalité, et de tenir debout. Ce qui a été le plus dur, ce n’était pas les douleurs mais la dépendance aux opiacées.

Pourriez-vous développer?

Les douleurs étaient telles qu’on m’a très vite mis sous opiacées. J’étais sous perfusion et je prenais des gélules toutes les trois heures.Le Tramadol n’avait aucun effet. On est monté rapidement à l’Actiskenan, Oxynormoro, Oxycontin, et la cerise sur le gâteau a été le Fentanyl. On l’appelle l’héroïne médicale ou liquide. En France, la seule solution qu’on a apportée aux gens ayant des douleurs chroniques ce sont des opiacées très fortes avec lesquelles on tombe très vite addict. Au bout d’un moment, on nous dit qu’on n’a pas le choix et qu’il faut continuer comme cela.La douleur, c’est un message et pour le faire taire, on nous assomme.Très vite, je me suis vu changer.Je devenais impatient. Mon regard avait changé.Je me rappelle d’une fois j’ai appelé ma fille cadette Rabea. Elle m’a regardé et s’est collée contre le mur.Je lui disais de se rapprocher. Elle restait collée au mur sans dire un mot. Quand j’ai appelé mon épouse pour lui dire qu’elle ne voulait pas venir me voir, elle m’a dit d’aller voir la tête que j’avais.Je suis allé me voir dans la glace et j’ai filé directement dans ma chambre. Ou je continuais et je sombrais en emmenant ma famille avec moi ou je partais du principe que je devais me débrouiller et me battre jusqu’au sevrage. J’ai demande de l’aide aux médecins. Beaucoup m’ont dit qu’on ne pouvait pas se sevrer au Fentanyl et que je devrais prendre des opiacées toute ma vie. Je leur ai dit que j’allais devenir dingue.J’avais des crises de rage.Pendant deux ans et demi, cela a été compliqué.Il y a eu un déclic par le biais de ma maman. Elle était venue à la maison un week end de 2017. Je venais juste de prendre le Fentanyl Je l’avais sous forme de patch au niveau de la nuque. Il n’était pas plus grand qu’un timbre.Cela diffusait toutes les sept heures. Et quand ça diffuse, on décolle. Je tenais une conversation avec ma mère et d’un coup les effets sont intervenus. Je l’ai vue pleurer. Je lui ai demandé ce qui lui arrivait. Elle m’a répondu qu’elle ne comprenait pas ce que je racontais. Que cela n’avait aucun sens. Elle ne me reconnaissait plus. Elle m’a dit que j’avais une tête qui faisait peur.J’étais dans un état cadavérique, avec les yeux creusés, le regard noir.Je suis allé voir mon épouse. Je lui ai demandé de m’oublier pendant 24 heures et qu’on en rediscuterait le lendemain. Je suis parti dans ma chambre.Je n’étais pas bien. J’ai laissé poursuivre le voyage. Le lendemain, je suis allé voir ma mère en lui disant que cela n’allait pas être facile mais que je lui promettais que j’allais arrêter. Il m’a fallu 2 ans et demi. J’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire.Je ne le recommanderais à personne. J’ai essayé d’arrêter progressivement ou quelques jours mais les doses étaient toujours plus importantes. Je n’en voyais plus la fin alors je me suis dit qu’il fallait peut être que j’y aille de manière radicale.Il n’y avait pas à tergiverser. Il fallait arrêter net.Cela n’a pas été simple. J’ai eu des crises de manque et d’angoisse. Mes mains tremblaient.Je transpirais tout le temps. Je dormais mal. Les mâchoires se limaient.Grâce à Dieu, j’y suis arrivé. Je ne suis pas un sur-homme. Je suis resté fidèle à ma foi. J’y ai toujours cru. Je me disais que c’était une épreuve, que je devais patienter et qu’il en sortira quelque chose de bon. Aujourd’hui, je suis assez content. Je suis handicapé mais je le vis bien. Il faudrait que les gens changent leur regard sur les handicapés. Comme les gens valides, ils sont pluriels. Le handicap peut être aussi social. Si j’arrive à faire 50km de nuit, imaginez ce que la jeunesse peut faire avec la santé.C’est un peu l’état d’esprit de l’école de la marche.J’explique aux gens qu’il n’y a aucune fatalité et que la vie, c’est ce qu’on veut en faire. 

En parlant de fatalité, on vous prédisait de finir en fauteuil roulant. Vous avez décidé de vous battre contre cela.

Le fauteuil m’attend depuis ma sortie d’hôpital.J’ai eu différents séjours. Au printemps 2022, je suis resté six semaines en fauteuil roulant.On n’a pas pu me prendre en charge tout de suite à l’hôpital. Les douleurs étaient telles que je ne pouvais plus poser le pied parterre. A l’hôpital Bichat, il y a une rampe assez raide. Avant de repartir, je me suis dit qu’il fallait que je la monte. Or, en fauteuil, un caillou devient un obstacle. Cela a été mon défi olympique puisque je l’ai fait. Il m’a fallu six minutes.Il ne faut jamais baisser les bras. Si demain, je suis en fauteuil, les aventures se poursuivront d’une autre manière. Je n’en resterais pas moins acteur de ma vie. Cela est important. 

Certains font du sport en fauteuil.

Il y a de sacrés génies.Ce sont des monstres. Il faut voir le palmarès qu’ils ont. Tout est possible mais la fatalité, ce n’est pas pour moi. 

Vous avez évoqué les Night Trotters. Pourriez vous nous expliquer la genèse de ce projet et en quoi cela consiste?

Quand j’ai eu le statut d’handicapé, il y a une chose qui m’a agacé, c’est qu’on pensait pour nous. En France, on a une mentalité particulière qu’on ne retrouve pas chez les Anglo-Saxons. On nous enferme dans une case.On m’a fait comprendre qu’il fallait que je profite des « petits avantages » sans sortir la tête et sans faire de bruit.J’avais besoin d’un défi, de palper l’infini.Il fallait que je fasse quelque chose d’intense.Je n’ai rien trouvé de mieux que de leur dire que je souhaitais faire le tour de Paris, via les Maréchaux (ndlr, la petite ceinture qui entoure la capitale). Cela fait 33 ou 34 km de nuit. Ils m’ont dit d’y aller mais qu’ils- médecins et kinésithérapeute – ne cautionnaient pas l’usure de ma colonne vertébrale. Cela a pris le temps de murir dans mon esprit. Il fallait que je me lance. Mon épouse était très inquiète. Un jour lors d’un barbecue chez ma mère nous étions tous réunis. Je leur ai dit que je souhaitais faire le tour de Paris la nuit.Ils m’ont rétorqué que c’était complètement fou, que cela n’avait pas de sens et que je ne pourrais pas. Ils ne voulaient pas me décourager mais s’inquiétaient beaucoup. Un jour mon épouse en a parlé à mon chiropracteur.J’ai beaucoup aimé sa sagesse. Il lui a répondu que si je pouvais faire la moitié du parcours sans que j’ai à venir le voir pour qu’il me soigne, c’est que c’était bon. J’ai fait deux fois 20km, sans drame. Cela a été un défi en soi. J’ai trouvé cela magique. J’ai parlé à un pote de mon envie de faire le tour. Il m’a suggéré de l’ouvrir aux inscriptions.J’ai préparé une petite affiche que j’ai postée sur Facebook une semaine avant la randonnée.J’ai été surpris de voir 20 inscriptions.On s’est lancés. On a fini à 5. J’en ai bavé.J’avais le dos en feu mais mon enthousiasme et l’envie d’aller jusqu’au bout étaient là. Quand on a fini, je n’avais plus de douleurs. J’étais shooté naturellement.C’est une sensation de bien-être que j’ai à chaque fois qu’on termine. Elle est trop courte mais elle me fait oublier les 5 ou 6 heures de douleurs que j’ai eues.

©crédit photo/Night Trotters

Comment déterminez vous le parcours à chaque fois?

Je suis un passionné de cartes. Je vais sur un site pour calculer les itinéraires. J’ai un carnet de notes dans lequel je mets des endroits que je trouve insolites. Je mets un point A. Ensuite, je compose au boulevard et à la ruelle près.Il y a eu beaucoup d’éditions assez urbaines mais jamais les mêmes. Il peut arriver qu’on passe d’un coté ou d’un autre d’un même monument. La Butte Montmartre en nocturne est magique ! J’essaie de voir les intérêts qu’il peut y avoir.J’aime donner des titres. Par exemple, « A travers les eaux et les âges ». Le plus bel axe pour découvrir Paris, c’est la Seine. On voit des ponts magnifiques qui ne ressemblent pas. On découvre deux îles et un maximum de monuments en se laissant emporter par le fil de l’eau. C’est beau à voir. Il y a un autre. J’ai envie de dire à chacun :  « découvre ta ville de nuit.Tu ne la verras pas de la même manière ». Il y a toujours des imprévus. On est moins soumis à la pollution automobile, sonore ou visuelle. Un des parcours les plus durs a été le Paris-Meaux. On a longé le canal de l’Ourcq jusqu’à Meaux. Une personne m’a contacté en me disant qu’elle intérêt elle aurait à le faire alors qu’elle l’avait fait en vélo. Je lui ai répondu qu’à vélo, il y avait une certaine vitesse. On ne peut sentir l’odeur de la nature que quand on marche.La personne est venue. Elle l’a constaté. Je lui ai dit qu’elle était passée à coté d’un trésor. De plus, je dis aux gens d’éteindre leur lampe frontale pour qu’ils habituent leur yeux à la vision nocturne. Ils ont tous constaté que c’était beau de voir de nuit. Il y a beaucoup de richesses. Tout cela n’a de sens parce que c’est partagé.

Il y a un règlement. Que dit il?

Je n’avais pas d’autre choix que d’installer un règlement intérieur. Dès qu’il y a un événement, cela peut attirer des farfelus. Le temps d’une nuit, on fait le serment. On suit les règles.On ne fait pas de politique, pas de prosélytisme. Ils peuvent aborder ces sujets mais je leur recommande de le faire avec bienveillance. Ils doivent bien se comporter.S’ils n’ont pas l’art de la conversation, ce n’est pas la peine de prendre le risque de blesser autrui. Tout le monde y met du sien. L’alchimie prend. Il n’y a qu’une seule communauté qui est celle des Night Trotters. On est tous différents. Ce qui nous réunit, c’est le goût de l’aventure.Un peu de la folie parce qu’il faut être dingue de se priver de sommeil durant l’effort physique.

Quels sont les profils des personnes qui font ces randonnées?

Depuis le début, la moitié des effectifs sont des femmes.Elles sont contentes de revenir car cela se passe bien.Il y a de tout. Cela peut être des gens qui touchent les minima sociaux, des cadres, des professions libérales, des retraités, des jeunes. En général, je m’adresse à un public d’adultes.Les doyens sont Peter et David qui ont 76 et 72 ans. Un jour, un papa m’avait demandé s’il pouvait venir avec ses enfants de 12 et 14 ans. Je lui ai demandé s’il était en mesure de les gérer car l’effort est important.Je lui ai dit qu’il ne fallait pas que cela shouine toutes les cinq minutes.Au final, c’était moi qui leur demandait toutes les heures si cela allait.Je me devais de faire attention à eux. C’est à peine si je les ai entendus. Ils sont repartis avec leur père à 6 heures du matin.

Quels genres de spécimens rencontrez vous la nuit?

Il y a un peu de tout. Des marginaux, des fêtards. On croise ceux qui sortent pour commencer leur vie de nuit, ceux qui la terminent et le chassé-croisé avec ceux qui commencent leur journée au petit matin. Chaque randonnée compte double pour moi. Je ne peux pas emmener les gens sur un parcours si je ne l’ai pas fait, tout seul, dans les mêmes conditions. J’ai ouvert par la suite le repérage à 5 personnes pour conserver le coté intimiste. Pour un parcours de 40km, il faut compter 45 km voire un peu plus parce que des chemins ou des routes sont bloqués en raison de travaux ou car je me rends compte que cela n’est pas très bien fréquenté. J’ai en tête le parcours géographique et je l’aménage. Quand je rentre, ou je le maintiens ou je le modifie en fonction des aménagements de la nuit. Avec la santé que j’ai, il me faut quelque chose d’assez fort pour me permettre de le faire. Quand on termine les éditions, on a l’impression d’être de valeureux guerriers. On a mené un combat. On est arrivés à la fin.

Avez vous déjà eu des personnes qui se sont senties transformées par cette expérience?

Notre philosophie, c’est le dépassement de soi. Nos valeurs sont la bienveillance, le partage, la solidarité.Depuis le début, il y a une finalité à tout cela mais que je dis pas volontairement. Certains l’ont compris assez vite. Lors d’une édition, une personne est venue me dire qu’elle n’en pouvait plus. Je lui ai dit qu’il ne restait que 7 km à faire alors qu’elle venait d’en accomplir 35. Elle m’a dit qu’elle avait mal aux poignets, aux coudes.Je lui ai  dit qu’à une certaine heure, son corps réclamait son lit.Je lui ai dit que ces douleurs n’étaient pas fantasmées mais qu’elles n’étaient pas à prendre en compte.Je me suis adressé à tout le monde en leur demandant de ne pas se poser de questions et qu’on arrivera à l’heure indiquée. Quand on a terminé, il est venu me voir en me disant qu’au final il a compris qu’il pouvait faire plus.Je lui ai demandé de réfléchir et qu’il pouvait l’appliquer dans sa vie de tous les jours.Quelques jours après avoir fait une autre édition, il m’a dit qu’il avait pris de l’assurance et que sa femme l’avait remarqué.C’est une médaille. Il a résumé l’essence des Night Trotters. Il faut y aller au fur et à mesure mais on apprend à se connaitre dans l’épreuve.Ils peuvent changer leur vie.Je dis aux gens que c’est une aventure dont ils seront les héros.S’ils se laissent prêter au jeu et à la philosophie, je leur garantis qu’ils iront à la rencontre d’eux mêmes.

En juillet 2022, vous avez organisé à Oran la première randonnée nocturne en Algérie. Comment cela s’est il passé?

L’idée m’est venue avant de partir en vacances. Connaissant le trajet et les haltes, j’ai tout de suite pensé à Oran qui était la dernière étape de mes vacances.Je comptais m’appuyer sur le réseau Décathlon sur place après avoir été en contact avec un cadre de l’entreprise. Je ne pouvais rêver mieux pour une première édition des Night Trotters. Le rendez vous n’a pas été honoré avec cette personne et le mépris affiché m’a conduit à poursuivre l’aventure sans partenaire. On m’a mis en relation avec une photographe sur place, Nora Zaïr, qui m’a été d’un grand secours.Je lui en suis profondément reconnaissant.Plusieurs contacts virtuels se sont transformés en inscription. En 48 heures, il y a eu une grande émulation. Finalement, malgré les 21 inscrits, nous nous sommes retrouvés à deux, plus un ami qui est venu filmer l’événement.

Le public oranais a-t-il été réceptif à ce défi?

Au premier abord, c’était mitigé. Seuls les randonneurs ont témoigné de l’intérêt.Puis sont venues les questions sur le bien fondé de cette initiative.

Avec du recul comptez vous renouveler l’expérience?

Bien entendu ! Je pense à Jijel, ma ville de naissance. Puis à Alger.

De quelle manière vous y prendriez vous pour que le succès soit au rendez vous?

Je m’y prendrais à l’avance. Je contacterais également les associations locales qui sont familières de ce genre d’événement ainsi que la presse .Cette aventure est tout sauf un échec. Ce fut un cas pratique. J’ai aussi d’autres projets pour l’Algérie…

Entretien réalisé par Nasser Mabrouk