Les stations de gravures rupestres répertoriées dans la wilaya de Nâama nécessitent une valorisation et une protection, s’alerte le chef de bureau local de l’association nationale du tourisme Kounouz Djazaïr, Rahmani Abderrahmane

Les gravures rupestres disséminés à travers la wilaya de Nâama font l’objet d’attitudes « irréfléchies » de la part de certains visiteurs qui « ignorent leur valeur », déplore M Rahmani.

Il a en poursuivi en expliquant que les inscriptions relevées « brouillent leur état d’origine et déforment l’ancien héritage de l’homme préhistorique datant de plusieurs siècles ».

« Les stations d’inscriptions rupestres de Nâama ont besoin d’efforts pour leur promotion, leur valorisation, leur entretien et une attention urgente pour réduire les effets négatifs des facteurs naturels, climatiques et humaines sur elles, en particulier les gribouillis et les graffitis apposés sur les dessins », préconise le responsable associatif.

Ainsi, les dégradations, qui sont particulièrement notables à la station de « Kaous Lahmar » (village Redjimat dans la commune d’Asla) ainsi que sur les sites de « Mehisrat », « Nekkar » , « Hadja Maktouba » (dans la commune de Tiout), et près du Ksar de « Meghrar Tahtani », résultent, selon Ali Azrar, membre du bureau de wilaya de l’Organisation nationale pour la promotion du tourisme des jeunes et du patrimoine algérien, « du manque de sensibilité et de conscience de l’importance de ce patrimoine touristique et archéologique ». 

De son coté, l’écrivain et chercheur en histoire et patrimoine spécialiste de la région, Dardour Ahmed, rappelle l’importance du nombre de sites découverts qui s’élève à « environ 540 stations », et qui représentent « des trésors inestimables qui constituent la mémoire de la région, exprimant le mode de vie de l’homme préhistorique et ses relations avec la nature, les formes de chasse et autres matériaux que les universitaires utilisent pour enrichir les recherches historiques », précise-t-il. 

A noter que l’Office National du Parc Culturel « Atlas Saharien » a commencé à mettre en place des centres de surveillance et de contrôle sur la plupart des stations de gravures rupestres limitrophes aux zones d’habitat et au réseau routier de la wilaya.

Amale Hoummati