Le ministre des Finances, Laaziz Faid, dépêché à Johannesburg dans le cadre du 15ème sommet des BRICS (Russie, Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud), a assuré jeudi, lors du forum « BRICS Outreach », que l’Algérie – qui ne fait pas partie des six pays (Arabie Saoudite, Argentine, Egypte, Emirats Arabes Unis, Ethiopie, Iran) admis dès janvier 2024 au sein de l’organisation internationale -, milite depuis plusieurs décennies pour l’instauration d’un « ordre économique mondial plus juste ». 

Dans son allocution, M. Faid a souligné d’emblée le rôle joué par Alger « pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial basé sur les principes de justice et d’équité ».

« Nous estimons que la vision des BRICS n’est que le prolongement de la vision défendue par l’Algérie depuis des décennies », a indiqué le ministre.

Il a en outre  rappelé que « les mutations effrénées » que connait le monde aujourd’hui ont fait surgir « un ensemble complexe de défis auxquels il est nécessaire de faire face, et d’opportunités qu’il importe d’exploiter de manière optimale ».

« La mondialisation heureuse telle qu’elle a été qualifiée, est en déclin aujourd’hui », a-t-il ajouté avant de fustiger les partenariats multilatéraux « compromis par l’égocentrisme » ainsi que les dictats « imposés aux pays en développement, se substituant aux valeurs essentielles de la coopération, du partenariat et de la solidarité ».

Face à ces problématiques, le grand argentier a estimé nécessaire « de réorganiser l’ordre mondial d’un point de vue de durabilité et d’inclusion » en se focalisant sur les principes « de justice, d’équité et de la multi-polarité cohérente ».

Il a également expliqué que l’Algérie a présenté sa candidature pour adhérer aux BRICS en étant « consciente » que le choix de l’alliance « est un choix souverain, stratégique et de développement » pouvant contribuer « à renforcer les cadres de coopération et de partenariat existants avec les autres composantes de la communauté internationale ».

Actant la décision des dirigeants des BRICS de ne pas avoir donné une suite positive à la candidature algérienne, le ministre des Finances s’est toutefos félicité de la perspective, à court ou moyen termes, « d’ouvrir la voie à d’autres pays ».

« Notre avons l’intime conviction que l’Algérie, avec ses multiples atouts – son économie diversifiée et en croissance, et des ressources naturelles abondantes – propose pour sa démarche d’adhésion autant de facteurs susceptibles de créer des opportunités de coopération fructueuse au sein du groupe », a conclu M Faid.

Mansouria Fodeili