La restauration du système ancestral de partage des eaux pour l’irrigation des palmeraies de la vallée du M’zab va prochainement démarrer, a annoncé vendredi la direction locale de la Culture et des Arts.

« La réhabilitation de ce système ancestral d’irrigation, ingénieusement conçu pour capter, stocker et répartir les eaux pluviales et les eaux de crue de l’oued M’zab, ainsi que ses ouvrages, intervient après la décrépitude de ce patrimoine, affecté par les inondations qu’a connues la région en octobre 2008 », a indiqué à l’APS le chef de service du patrimoine à la direction de la Culture et des Arts, Abdelhamid Amiz.

« Ce patrimoine hydraulique constitue le témoignage du savoir-faire des aïeux permettant aux palmeraies et jardins familiaux de la région d’être irrigués judicieusement et rationnellement », a souligné, de son côté, le directeur de l’Office de protection de la vallée du M’Zab (OPVM), Kamel Ramdane.

Il a ensuite souligné la nécessité de réhabiliter ce patrimoine mondial de l’Unesco – depuis 1982 – qui s’était dégradé « suite aux aléas et vicissitudes du temps et de la cruauté des intempéries », a-t-il expliqué avant d’ajouter que cet ouvrage constituait « un site d’intérêt scientifique, écologique et touristique de grande importance ».

Patron d’une agence de voyage, Khaled estime quant à lui que la valorisation des atouts de Ghardaïa – l’architecture, les ouvrages hydrauliques, les palmeraies et les jardins, est de nature « à contribuer au développement local et à promouvoir le tourisme, avec des retombées positives en termes de création d’emplois et de développement des infrastructures touristiques ».

Pour rappel le système ancestral d’irrigation a été édifié au 12ème siècle par Cheikh Ba Mhamed Abou Sahaba et Cheikh Hamou Oulhadj. 

Amale Hoummati