Milieu de terrain de 23 ans, Cyrille Bayala est bien placé avec son club d’Ajaccio pour jouer la montée en Ligue 1 française cette saison. Après la victoire des Corses sur la pelouse du Paris Football Club (2-3), ce mardi soir, le Burkinabè s’est confié à dzairworld.com. Le natif de Ouagadougou prévient les partenaires de Riyad Marrez que les qualificatifs pour le mondial 2022 au Qatar ne seront pas une partie de plaisir pour les Champions d’Afrique.
Ajaccio a mené à trois reprises sur le terrain du PFC. Peut on dire que la victoire (2-3) est méritée?
Cyrille Bayala : C’est une victoire méritée même si elle était difficile à acquérir. On est tombés sur une bonne équipe du Paris Football Club qui nous a mis en difficulté. Malgré l’égalisation à deux partout, on a su rester solides.On a gardé nos principes de jeu. C’est ce qui nous a permis de gagner ce match.
Le Burkina Faso ne s’est pas qualifié pour la CAN 2019. Est ce que cette non-participation est maintenant digérée?
Oui, c’est digéré. On est passés à autre chose. Cela a été une erreur de parcours.On espère que cela ne va pas se répéter. On joue actuellement les qualifications pour la CAN 2021 au Cameroun. On est concentrés sur ces éliminatoires. On fera tout pour être à la prochaine Can.
Quelles sont les erreurs que vous ne devez pas répéter?
Il faudra mieux aborder les matchs et surtout ceux à l’extérieur. On est peut être tombés dans la facilité face à des équipes qu’on croyait moyennes. Il faut éviter ce genre d’erreurs et prendre toutes les adversaires au sérieux. Il faudra rester concentrés et faire en sorte que cela ne se reproduise pas.
Vous avez été finalistes de la CAN en 2013 et troisièmes en 2017. La non-participation en 2019 a-t-elle mal prise par le public et l’environnement sportif au pays?
Cela a été tout d’abord une déception pour nous en tant que joueurs. Nous étions sur une bonne dynamique avec une belle équipe. Nous avions les moyens de nous qualifier. Cela ne s’est pas joué à grand chose.J’espère qu’on va mieux négocier les matchs hors de nos bases.
Le tirage au sort des qualificatifs pour le Mondial 2022 au Qatar a eu lieu il y a quelques semaines. Que pensez vous du groupe du Burkina Faso?
C’est assez compliqué car il n’y a qu’une seule équipe qui doit sortir de ce groupe. Aujourd’hui, en Afrique toutes les formations sont difficiles à jouer. C’est une poule qui n’est pas facile. C’est à nous de mettre les ingrédients nécessaires pour passer à l’étape suivante.
Pensez vous qu’il y a un favori dans ce groupe?
Au vu des derniers résultats, je pense que c’est l’Algérie. Nous avons aussi notre mot à dire dans ce groupe. Nous avons des arguments. On fera tout pour essayer de nous qualifier pour la Coupe du monde.
Quelles sont les forces des Etalons?
Nous sommes un groupe assez homogène. Il y a de la jeunesse et de l’expérience. On a des joueurs qui sont dans de grands clubs et qui sont compétitifs. Je pense que ce sera l’une de nos forces. Le plus important c’est d’avoir ce genre de joueurs qui apportent cette fraicheur à notre sélection nationale.
Vous avez aussi des joueurs vieillissants. N’est ce pas un handicap ?
Je ne crois pas que ce soit un handicap. Dans un groupe, on a besoin d’un peu de tout. De joueurs expérimentés et des plus jeunes. C’est un avantage pour nous. Il faut encadrer ceux qui arrivent ou ceux qui n’ont que quelques sélections. Les anciens sont là pour leur montrer comment cela marche.
Sur quoi devrait se jouer la qualification?
En ce qui nous concerne, c’est de bien négocier les matchs à domicile. A l’extérieur c’est de bien s’adapter aux situations.
Le Burkina est une équipe très difficile à manoeuvrer à domicile. Les Algériens doivent ils s’attendre à un match compliqué à Ouagadougou?
On ne fera pas de cadeaux. On va jouer avec beaucoup d’intensité.C’est sur notre terrain. Peu importe l’adversaire, que ce soit l’Algérie ou une autre équipe, on va se battre. A domicile, il faut qu’on se fasse plaisir et qu’on le fasse pour notre public.
.Entretien réalisé par Nasser Mabrouk