L’industrie de la chaussure en Algérie déchausse. Ainsi selon Mustapha Benamar, président de la commission chaussure affiliée à l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), 80 % des 3500 ateliers disséminés à travers le territoire ont fait faillite. Le responsable associatif explique ce marasme par le manque de financement, les taxes élevées sur les matières premières ainsi que les privilèges douaniers et fiscaux accordés aux importateurs.Malgré toutes ces contraintes, M Benamar estime que le marché algérien est potentiellement créateur de richesses.« La capacité de production nationale de chaussures est estimée à près de 120 millions de paires par an, avec la possibilité de créer 500.000 postes d’emploi direct et indirect » a-t-il fait savoir. Pour tenter de sauver ce secteur d »activités, Hadj Tahar Bougeoir, le président de l’ANCA, préconise plusieurs mesures : la mise en place de 3 zones industrielles dédiées, l’organisation de salons pour promouvoir la production locale, la création d’une banque de financement et l’augmentation des taxes sur les produits importés. Pour rappel, il ne resterait en Algérie que 800 à 900 sites de production en activité.