Selon le représentant de l’Office national des Statistiques (ONS), Hamid Zidouni, l’Algérie a compté en 2019 11 millions de personnes de 60 ans et plus sur une population globale de 43 millions d’habitants. Selon l’expert de l’ONS, le pays devrait voir sa population grossir à 57,6 millions d’âmes en 2040.
Invité à s’exprimer lors d’une rencontre nationale dédiée aux personnes âgées, M Zidouni a informé l’assistance que le taux d’accroissement annuel des personnes de 60 ans, depuis 1963, a atteint les 2,5%. Ce chiffre s’explique par « le changement du profil démographique propre à l’Algérie, à savoir une baisse de la fécondité et de la mortalité», a-t-il déclaré .
Une espérance de vie est de 77,7 ans
Ainsi en une cinquantaine d’années le taux de mortalité est passé de 17, 37% en 1968 à 4,53% en 2018 avec pour conséquences une espérance de vie qui a bondi de 66,9 à 77,7 ans entre 1990 et 2018. De son coté, l’indice de fécondité qui était de 8,5% en 1970 a chuté à 3% en 2018.
Dans la catégorie la plus âgée, les 65 ans et plus, le taux de croissance annuelle est de 3,1%. Un rythme est supérieur à celui de l’ensemble de la population, toutes classes d’âge confondues, qui s’élève à 2,5%. Cela donne un total de 2,684 millions de personnes soit 1,324 millions d’hommes et 1,360 millions de femmes.
L’Algérie comptera 57,6 millions d’habitants en 2040
Concernant l’évolution de la démographie, l’ONS prévoit que la population algérienne atteindra les 44,2 millions de personnes à la fin de l’année 2020 et qu’elle grimpera à 57,6 millions à horizon 2040.
Pour le statisticien et économiste Nacereddine Hammouda, les sujets âgés représenteront 1/8è de l’ensemble des Algériens en 2040 soit un total de 12,5%. Ils connaîtront cependant « une répartition spatiale disparate » puisque certaines régions pourront compter jusqu’à 18% de seniors alors que la moyenne nationale est de 4,3%. Selon le critère des Nations Unies, est considérée comme «âgée » toute personne de plus 60 ans a précisé le chercheur qui a par ailleurs ajouté que 55,3% de cette classe d’âge souffraient de pathologies chroniques dont 30% qui se disent « extrêmement gênés » par cette maladie.
M Hammouda a conclu son intervention en informant l’assistance que 6% de la population des 80 ans et plus vivaient seuls et que près de la moitié des plus de 60 ans (48,3%) avaient à leur charge d’autres personnes.
Mansouria Fodeili