Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a déclaré dans un communiqué mercredi, en clôture de la Conférence nationale de relance de l’économie nationale, que le nouveau Plan de relance économique concocté par son gouvernement permettra à l’Algérie de sortir de « l’impasse ».
Dans son communiqué de fin de travaux des deux journées nationales consacrées au Plan de relance de l’économie, le Premier ministre algérien a indiqué, dans un inventaire à la Prévert, que la mise en place de son programme économique – pour les années à venir -dépendrait : « des priorités, des couts nécessaires, des incidences, des acquis, des risques et des difficultés liées à sa mise en oeuvre ».
« Ces décisions seront exécutées de manière urgente et sans plus tarder avant la fin de l’année en cours. Elles devront venir à bout des situations d’impasse qui perdurent », a-t-il ajouté.
Selon le calendrier présidentiel, les mesures envisagées se déclineraient sur un quinquennat et en trois temps : le très court terme (2020), le court terme (fin 2021) et le moyen terme (2024).
Les réformes à court terme (avant fin 2021) auront pour objectif, précise M.Djerad, de se préparer « au changement structurel de l’environnement socioéconomique » et d’inclure « des mécanismes anticipatifs en vue de la prise en charge des effets secondaires potentiels devant résulter de ces mesures ».
La dernière phase du Plan de relance économique (2024) devant porter, quant à elle, « sur la mise en œuvre et le parachèvement des opérations de transition nécessaire ».
Conscient que la chute des cours du pétrole et les conséquences économiques de la crise sanitaire du Covid-19 réduisent les finances de l’Etat – et la redistribution qui les accompagnent – le chef du gouvernement entend limiter la casse sociale en espérant « préserver le caractère social de l’Etat et le pouvoir d’achat des citoyens notamment les catégories les plus vulnérables ».
L’autre volet prévu par les mesures étatiques est le développement du secteur privé et le soutien aux exportateurs. L’objectif étant de réduire la facture des importations et de favoriser la production locale afin, explique le Premier ministre , « de mettre un terme à l’épuisement des réserves de change ».
Cela passera également, selon lui, par l’intérêt accordé « aux micro-entreprises et aux startups », et par « la valorisation des capacités humaines créatives et innovatrices y compris celles résidant à l’étranger ».
Dans le cadre de cette libéralisation tous azimuts de l’économie algérienne, le Plan prévoit, par ailleurs, la révision de la règle 49/51, le remplacement du Droit de préemption par une dérogation préalable du gouvernement ainsi que l’annulation de l’obligation de recourir aux emprunts locaux pour les investisseurs étrangers.
Dans son catalogue de mesures, destiné à « l’amélioration du climat des affaires », le chef de l’exécutif souhaite également faciliter les procédures relatives « à la création d’entreprise, à l’accès au foncier et aux crédits publics » ainsi que « la modernisation du système bancaire » qui est, d’après lui, la « pierre angulaire de la réussite de toute réforme économique ».
Abdelaziz Djerad a ponctué son intervention en se félicitant que « les recommandations précieuses », issues des deux jours de débats, intègrent le « document référentiel » qui tracera à l’avenir « les contours d’un changement profond du mode économique nationale exigeant une forte mobilisation de tout un chacun et à tous les niveaux ».
Mansouria Fodeili