L’Algérie a fini l’année 2019 avec une croissance de 0,8% contre 1,2 % en 2018 indique l’Office national des statistiques (ONS) dans son rapport annuel.

En ce qui concerne le Produit intérieur brut (PIB), hors hydrocarbure, le taux de croissance est ainsi passé de 3% en 2018 à 2,4% en 2019.

« Une performance appréciable malgré le contexte de déficit du compte courant de la balance des paiements, de baisse des réserves de changes et également de baisse de la croissance dans le secteur des hydrocarbures », analyse la note de l’Office.

Concrètement, la croissance a été boostée en grande partie par les secteurs de l’agriculture (+2,7% en 2019 contre 3,5% en 2018), du Bâtiment, Travaux Publics et Hydraulique (+3,8% comme en 2018), l’Industrie (+3,8% vs 3,9%)et les Services (+3%).

En valeurs, le PIB nominal a légèrement baissé (-0,1%) en passant de 20.452,3 à 20.428,3 milliards de dinars en un an.

L’ONS rappelle que les hydrocarbures ont été particulièrement affectés puisque la valeur ajoutée du secteur est passée de +31,4% en 2018 à -7,8% en 2019. Ce sont ainsi près de 7 milliards de dollars (6,8 mds) qui ne sont pas rentrés dans les caisses de l’Etat car les exportations ont chuté de 39 à 33,2 milliards de dollars sur la période de référence (-14,9%).

Le commerce extérieur s’est caractérisé quant à lui par une baisse en volume de 6,9% pour les importations, et de 6,1% des exportations. Pour expliquer ces résultats, le rapport précise que le prix moyen du brut algérien a dévissé de 8,7% en passant de 70,9 à 64,7 dollars le baril.

En ce qui concerne le PIB par habitant, il est descendu sous la barre des 4000 dollars (3940 dollars en 2019) alors qu’il était à 4.119,6 dollars un an plus tôt.

Cette baisse globale a affecté la consommation totale du pays (les ménages et les administrations publiques) qui a atteint les 2% en 2019 contre 2,7% en 2018. Dans le détail, les ménages ont davantage contribué à cette croissance que l’administration publique, avec respectivement +2,1% et 1,9%

L’ONS conclut sa note en rappelant que l’économie algérienne a vu sa croissance être divisée par quatre, de 3,2% à 0,8%, entre 2016 et 2019.

Mansouria Fodeili