Emmanuel Macron a répondu ce mercredi soir aux questions des journalistes Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau concernant les nouvelles mesures prises par l’Elysée dans sa lutte contre la recrudescence du nombre de cas positifs à la Covid-19. Le Président de la république française a notamment annoncé qu’à compter de samedi minuit l’Ile de France ainsi que huit métropoles (Grenoble, Rouen, Saint Etienne, Lille, Lyon, Aix-Marseille Montpellier, Toulouse, soit 20 millions d’habitants) seront soumises à un couvre feu de 21h à 6h du matin, et ce durant six semaines.

« Nous sommes tous les acteurs de cette bataille contre le virus.C’est une mesure qui est pertinente et qui ralentit les contacts sociaux », a déclaré d’emblée Mr Macron.

Sont pointés du doigt par le chef de l’Etat les soirées festives, les rendez vous privés et les anniversaires qui, estime-t-il, sont « les vecteurs d’accélération du virus ».

Pour justifier ces décisions le Président de la république française a mis en avant les 20 000 cas enregistrés actuellement en France. Un chiffre trop important qu’il espère ramener à  « 3 à 4000 cas par jour » tout comme le taux d’occupation des services de réanimation à « 10-15% ».

Le locataire de l’Elysée a insisté pour dire que ces nouvelles restrictions ne devraient pas empêcher les Français de continuer à vaquer – en journée – à leurs occupations : « Il faut que nos concitoyens puissent travailler et avoir une vie sociale ». Ce semblant de normalité devra toutefois intégrer l’interdiction de rassemblement « de plus 6 personnes dans la rue »

En ce qui concerne les travailleurs de nuit ou ceux qui finissent après 21 heures, il a promis que « tous les cas de bon sens » bénéficieront d’une autorisation de circuler. Comme pour l’absence de port du masque, les contrevenants à cette règle devront s’acquitter d’une amende de 135 euros qui pourra grimper jusqu’à 1500 euros en cas de récidive.

Estimant que cette « bataille » – vocable qui a succédé à celui de guerre – contre le virus se prolongera probablement « jusqu’à l’été 2021 », Emmanuel Macron s’est voulu optimiste en prédisant que le pays en sortira « en étant une nation résiliente ». 

Le Président de la république a enfin rappelé que ces mesures qui vont à l’encontre des libertés individuelles devront préalablement obtenir l’aval du parlement.