Malgré la recrudescence en Algérie du nombre de cas positifs à la Covid-19 – 205 personnes contaminées dans les 24 dernières heures – le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, s’est voulu rassurant ce dimanche en déclarant qu’il n’y aurait pas de reconfinement car la situation « est tout à fait admissible ». 

« Nous n’allons pas décider de reconfiner à nouveau. Avec plus de 200 cas, nous sommes toujours dans une situation tout à fait admissible pour les épidémiologistes. Nous n’en sommes pas à des milliers de cas avec des foyers très denses et graves », a expliqué le ministre sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale.

Il n’exclut toutefois pas que si un « foyer éclôt avec risque de diffusion », que le gouvernement revienne « à un durcissement du confinement dans les régions les plus infectées ».

Notant une augmentation des cas de personnes contaminées,  le ministre de la Santé a estimé que cette remontée statistique ne signifiait pas « qu’il y aura une seconde vague ». 

Et d’ajouter : « C’est trop tôt pour l’affirmer, la courbe est en train d’évoluer en dents de scie, et c’est cela les courbes des épidémies ».

Faisant le bilan de la crise sanitaire par les pouvoirs publics, le Premier responsable de la Santé a admis quelques failles au début de la pandémie. « Nous étions désarmés au début de l’épidémie, mais avons acquis une certaine expérience par la suite en développant des réflexes », a-t-il reconnu. 

Rappelant qu’aucun pays au monde ne procède au dépistage systématique de sa population, M. Benbouzid s’est aussi félicité que le pays procédait avec pragmatisme dans sa gestion de l’épidémie de coronavirus.

« En Algérie, nous dépistons suffisamment et, contrairement au début de la pandémie, ne viennent généralement aux hôpitaux que les malades présentant une symptomatologie et n’y sont hospitalisés que ceux présentant des risques d’aggravation », a-t-il indiqué en guise de conclusion.