L’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune s’oriente doucement mais sûrement vers une privatisation de son économie. Et elle le fait savoir à travers la voix de son Premier ministre Abdelaziz Djerad qui a déclaré mercredi, lors d’une visite de terrain à Batna, que son gouvernement envisageait « une réelle ouverture dans le domaine de l’industrie » qui déboucherait sur des partenariats « gagnant-gagnant ».

Inaugurant le complexe de production de turbines à gaz et à vapeur « General Electric Algeria Turbine » (GEAT) – issu d’une coopération algéro-américain entre Sonelgaz et General Electric – M. Djerad a émis le souhait de voir le nouveau pôle industriel se rapprocher de l’université et notamment de « l’Ecole nationale supérieure des énergies renouvelables, de l’environnement et du développement durable ».

« Après l’inauguration de ce projet, premier du genre au niveau africain, on peut dire que l’industrie de notre pays s’inscrit dans une logique, une approche et une méthodologie qui lui permettent d’être à l’avant-garde », s’est il félicité. 

Un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre avait inauguré l’Ecole nationale supérieure des énergies renouvelables, de l’environnement et du développement durable de l’Université chahid Mostefa Ben Boulaid (Batna 2). Il avait appelé de ses voeux la mise en place de « réseaux de coopération entre les compétences nationales résidant en Algérie et celles de l’étranger ».

Et d’ajouter : « L’université dispose de compétences avérées en mesure de se distinguer. Il est de la responsabilité des enseignants d’œuvrer à orienter les étudiants pour développer les nouvelles technologies, la numérisation, l’intelligence artificielle et l’économie de la connaissance ».

Le chef du gouvernement a en outre indiqué que « l’Algérie nouvelle est l’Algérie des jeunes » car, dit-il, « ils représentent 80% de la population algérienne ». 

Et de souligner : « Je suis quotidiennement en contact avec les jeunes. Je suis attentif au problème de l’emploi posé surtout aux universitaires chômeurs ».

Il a exhorté la jeunesse algérienne à « s’armer de patience » et à « s’impliquer davantage pour trouver des solutions permettant d’améliorer leur situation » tout en promettant que l’Etat prendrait en compte « leurs préoccupations ». 

Poursuivant sa tournée du tissu industriel local, par la visite de la raffinerie privée Sam Industrie – qui récupère 25% des huiles usagées au niveau national -, Abdelaziz Djerad a estimé que « l’avenir est dans l’industrie de transformation ».

« Nous œuvrons à assainir le domaine de l’investissement des intrus pour permettre aux compétences d’émerger », a-t-il promis en guise de conclusion. 

Mansouria Fodeili