La relance de l’économie nationale a été au centre d’une rencontre à Alger entre la Confédération algérienne du patronat (CAP) et le président de la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale (APN), Nabil Louhibi.

Une soixantaine de préconisations a été exposée jeudi lors d’un échange entre les représentants de la CAP – issus des fédérations de la santé, de l’agro-alimentaire, du BTPH, de l’énergie, du transport et du tourisme – et le président de la Commission parlementaire. Parmi les propositions, figuraient en bonne place « les entraves administratives » et « le manque d’accompagnement de l’Etat ».

Intervenant au nom de la Fédération de la santé (FS), Mohammed Taffarte, a pointé du doigt les « entraves » qui empêchent, selon lui, les opérateurs algériens de travailler avec leurs fournisseurs étrangers qui réclament de leur coté une certaine «  fluidité » dans les affaires. Le chef d’entreprise a déploré que ces lacunes aient « des répercussions sur les approvisionnements en équipements vitaux » occasionnant ainsi des « retards de livraison impliquant des pénalités ».

Citant l’exemple d’un entrepreneur privé qui envisageait de construire un hôpital de 200 lits à Ouargla, d’un montant de 5 milliards DA, M. Taffarte a regretté l’échec du projet en raison de la « bureaucratie » algérienne.

Dans le secteur de l’agro-alimentaire, Khaled Belbel, a milité pour que les pouvoirs publics soutiennent les industriels qui veulent « produire localement et se lancer dans l’exportation ». Il a par ailleurs indiqué que des partenaires étrangers sont disposés à créer « des unités en Algérie » voyant dans le plus grand pays africain une porte d’entrée vers « l’Afrique ».

Bahmed Smain a quant à lui plaidé, au nom de la Fédération de l’énergie et des hydrocarbures, pour « une consolidation du partenariat public-privé (PPP) » avec des programmes orientés « sur la méthanisation des déchets ménagers » qui serviront, espère-t-il, « à produire de l’électricité et du compost pour l’agriculture ».

Intervenant au nom du BTPH, El-Hamel Merniz – par ailleurs vice-président national de la CAP, a précisé que les entreprises algériennes ont réalisé le programme de 1 million de logements avant de rappeler que seules « 80.000 unités ont été construites par des Chinois et des Turcs ». Il a en outre rajouté qu’un logement AADL coûtait  « 2,5 fois plus cher qu’un logement LSP ou LPL réalisé par les entreprises algériennes ».

Après avoir entendu tous les intervenants, Nabil Louhibi a encouragé les chefs d’entreprises à établir des plans de travail « sur 5 à 10 ans ». Il a également rappelé que les chantiers prioritaires de l’Etat étaient de permettre « aux grandes entreprises d’exporter en Afrique ou dans d’autres pays ».

Mansouria Fodeili