Après deux années d’interruption, due en partie à la crise sanitaire du Covid-19, le 14è festival national du théâtre professionnel (FNTP) (du 11 au 21 mars) a réouvert ses portes au public, jeudi à Alger, avec le spectacle de danse contemporaine El Koursi.
C’est au théâtre nationale Mahieddine-Bachtarzi, (TNA), que la 14e édition du FNTP a pu reprendre du service avec El Koursi, une chorégraphie – conçue et mise en scène par Riadh Beroual – autour de la thématique de la chaise comme « témoin » d’une vie.
Le spectacle, d’une durée d’une demie heure, a pu mettre en exergue – via la dizaine de couples de danseurs et de ballerines -, le quotidien d’une jeunesse avide de réussite et d’insertion dans le monde du travail.
Elément central et omniprésent, la chaise a été le fidèle compagnon des chorégraphies qui se sont succédé tout au long du spectacle. Comme figure du dogme, à travers la danse rythmée du groupe, comme point de départ de solos traduisant l’ambition et le talent, comme tremplin signifiant l’envol professionnel ou comme tribune ouvrant la voie à toutes sortes de revendications.
Après avoir servi dans divers rôles, la chaise a fini par retrouver sa fonction initiale en terminant dans un autobus qui pourrait être celui de l’Etusa (ndlr, société publique qui gère le transport dans la wilaya d’Alger) ou dans une salle de spectacle à accueillir le public.
C’est Mohamed Cherif Lahoubi – en collaboration avec le chorégraphe – qui a façonné la bande son en revisitant quelques grands compositeurs de musique classique parmi lesquels Jean Sébastien Bach (« Brandenburg, concerto No 5 ») ou encore Georges Bizet (« Le Toréador »), et en y ajoutant une composition personnelle.
Se félicitant de « cette reprise progressive de l’activité culturelle », Riadh Beroual a expliqué, après la représentation, que son projet artistique « restitue notre vie dans ses joies et ses peines ».
Présente pour la réouverture du TNA, la ministre de de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a par ailleurs annoncé que la date du 8 janvier qui a « marqué la nationalisation du Théatre national algérien en 1963 », a-t-elle rappelé, serait désormais celle de la « journée nationale du théâtre ».
Amale Hoummati