Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables (TEER), Chems Eddine Chitour était l’invité mardi de la radio Chaine III. Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de « sortir des énergies fossiles » sous peine d’être « broyés » par la science et la technologie. Morceaux choisis :

« Il faut lever le pied sur le gaz. Avant la fin de la décennie, si on ne fait rien, il faudra choisir entre exporter et consommer. Il faut absolument laisser quelque chose pour les générations futures.De ce fait, il faut aller graduellement vers les énergies renouvelables avec un partenaire qui nous permette d’accélérer ce plan de transition énergétique »

« Nous devons sortir des énergies fossiles. A partir de 2030, les carburants n’ont plus d’avenir. 65% des Algériens sont pour la locomotion électrique.Ce qui nous reste de pétrole et de gaz, il faut le transformer en produit à forte valeur ajoutée. C’est la pétrochimie »

 « Je souhaite que la Sonatrach devienne une compagnie énergétique, pas seulement dans le pétrole et le gaz, mais au sens large »

« Les vrais chantiers du futur sont la géo-thermie, le bois, l’hydroélectricité, l’eau, l’énergie, l’environnement et l’éducation. C’est comme cela que l’on peut réussir »

« Il faut aussi favoriser l’auto-consommation.Nous avons l’ambition de faire 10% d’économies.Nous allons gagner 2,5 milliards de dollars par des gestes éco-citoyens comme le double vitrage, un chauffe-eau solaire… »

« Les logiques sectorielles ne doivent pas avoir cours si on veut sauver l’Algérie.Le temps nous est compté. Si nous ne faisons rien, nous allons être broyés.La science et le développement technologique avancent »

« Il y a 3 grands partenaires auxquels, on veut s’adresser. Il y a l’Allemagne, la Chine et les Etats Unis. Les relations sont beaucoup plus saines. Nous sommes preneurs de tous ceux qui veulent nous mettre le pied à l’étrier, non pas comme des vendeurs mais comme des transmetteurs de savoir »

« Nous avons le devoir d’obéir à nos engagements climatiques qui font que l’Algérie doit réduire de 7% sa consommation d’énergie, et aller jusqu’à 22% d’ci 2030. Ensuite, les énergies fossiles sont en déclin et notamment le gaz naturel qui est brulé de manière intempestive »

« Nous ne pouvons plus faire ce que l’on veut à l’échelle international. L’Europe dit que leur énergie renouvelable sera de 50% en 2030, et de 100% en 2050. A partir de 2030, même s’il reste du pétrole, on ne pourra pas le vendre parce que la tonne de CO2 sera trop élevée »

Mansouria Fodeili