Selon les derniers chiffres publiés par l’Entreprise du port d’Alger (Epal), l’activité du port d’Alger a reculé de 20,31% en 2020, par rapport à 2019, en raison de l’impact économique de la crise sanitaire liée au Covid 19.

« Le nombre des navires qui ont accosté au port d’Alger a atteint 1.573 navires contre 1.974 navires en 2019 », indique l’Epal dans la dernière livraison de sa revue trimestrielle.

Une baisse qui s’explique « par la diminution du mouvement de la navigation » dont les effets remontent à mars 2020 « après la fermeture des frontières, la baisse de la production mondiale et des échanges commerciaux internationaux », ajoute-t-elle.

Un tonnage en baisse 

Concrètement, l’entreprise publique a ainsi traité – sur l’exercice 2020 – 9.036.852 tonnes de marchandises, contre  11.674.127 tonnes, soit une baisse de 22,59% par rapport à 2019.

Sans grande surprise, ce sont les produits pétroliers qui ont le plus souffert de la crise sanitaire avec 3,3 millions de tonnes exportées (-35,18%), suivis des produits divers (-20,27%, 2,9 mt), des produits métallurgiques (-15,34%, 28.900 tonnes) et des produits agricoles (-4,03%, 2,5 mt).

En revanche, les matériaux de constructions ont fait un bon de 46,22% (93.138 tonnes) tout comme les engrais et produits chimiques (+21,14 %, 95.366 tonnes).

Chute drastique du trafic passagers et véhicules

En ce qui concerne le trafic des conteneurs, il s’est établi à 343.471 unités (-22,75%). Ceux relatifs aux passagers et aux véhicules ont très fortement régressé avec respectivement 31.643 personnes (-90,63%) et 20.433 véhicules (-86,28%) ayant transité par le port algérois.

La revue de l’Epal met par ailleurs l’accent sur les résultats du 4ème trimestre 2020. Avec un volume de 440 navires, Alger a accusé une baisse de 9,28% en un an.

Les porte-conteneurs ont ainsi représenté 53% du total des bateaux, devant les cargos (14%), les pétroliers et les céréaliers (7%), les rouliers (6%), les butaniers (5%) et les cimentiers et car-ferries (2%).

L’activité a chuté de 84% pour les car-ferries, de 54% pour les pétroliers, de 17% pour les bitumiers, de 12% pour les porte-conteneurs et de 4% pour les cargos. Dans ce sombre panorama, une embellie a été toutefois constatée pour les cimentiers (+133%), les céréaliers (+50%) et les rouliers (+44%).

Plus 149 % pour les marchandises conditionnées

Pour ce qui est de la baisse du trafic de marchandises (-22%, 2,1 mt) – embarquées et débarquées -, le gestionnaire portuaire précise qu’il a principalement touché « les hydrocarbures et les conteneurs ».

Il s’est toutefois félicité que les marchandises conditionnées sur remorque, véhicules et autres engins roulants aient atteint « 2.663 unités contre 1.070 unités durant le 4ème trimestre 2019 (+ 149%) ».

L’Epal écrit enfin que le séjour moyen des navires en rade a diminué « de 1.02 jour à 0,65 jour » tandis que le temps d’attente à quai a augmenté « de 3,77 jours à 3,85 jours ».

Mansouria Fodeili