
La modernisation des formations des Instituts agricoles était au menu des rencontres, les 26 et 27 mai derniers, de l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) de Boukhalfa (Tizi Ouzou). L’objectif de ces rencontres, au sein de l’organisme dédié à l’agriculture de montagne, était de mettre en place « des solutions pédagogiques en fonction des catégories à former », à indiqué à l’APS le directeur de l’établissement, Hocine Meziani.
Initié par le ministère de l’Agriculture et du développement rural, l’atelier a réuni des formateurs issus des instituts de Ain Temouchent, de Djelfa, de Guelma, de Timimoune ou encore d’Alger.
Une nécessaire modernisation des programmes
Durant ces deux jours d’échanges, plusieurs recommandations ont été envisagées pour la prochaine rentrée. Figurait ainsi l’élaboration d’une fiche technique pour les formation initiale, continue et qualifiante à destination des adjoints techniques agricoles (ATA) et des techniciens supérieurs (TS) formés par les instituts.
Concrètement, il s’agit d’inclure dans le descriptif des fiches les conditions d’accès, la durée et le mode de formation ainsi que les formateurs mobilisés pour chaque session.
Les participants ont par ailleurs proposé d’uniformiser les niveaux de formation (ATA, techniciens, ATS) avec des modules communs tels que la culture générale, le machinisme agricole, la zootechnie générale et les travaux pratiques.
En ce qui concerne les matières spécialisées, elles seront arrêtées par chaque institut, « selon sa spécialisation et la vocation de la région qu’il couvre », a expliqué M. Meziani.
Une réforme du statut des établissements agricoles
Sous-directeur de la formation, Hamid Ould Youcef, a de son coté souligné que l’élaboration « d’un répertoire des formations, actuelles et futures » ainsi que d’un système d’information, permettant « l’actualisation » des données, étaient sur la table.
Il a en outre reconnu que la modernisation des programmes passait par l’introduction de nouveaux modules tels que « l’entrepreneuriat agricole, l’agriculture biologique, la labellisation, le smart agriculture et les énergies renouvelables ».
M. Ould Youcef a aussi annoncé que les établissements du secteur agricole – dont le statut date de 1973 – seront prochainement transformés en instituts technologiques spécialisés en formation agricole.
« Ils assureront les activités de vulgarisation et de recherche appliquée dans le domaine agricole en collaboration avec les instituts techniques et de recherche du secteur et des structures de l’enseignement supérieur (écoles, universités) », a-t-il fait savoir en guise de conclusion.
Mansouria Fodeili