Zinedine Zidane Real Madrid

Quelques jours après avoir démisionné du Real Madrid, Zinedine Zidane s’est fendu d’une lettre particulièrement offensive dans les colonnes du journal espagnol As.com. L’ex-entraineur des Galactiques – 263 matchs au compteur – y regrette le manque de soutien et de considération de sa direction et les rumeurs de limogeage qui ont transpiré, ces derniers mois, à travers la presse. Morceaux choisis :

«  En mars 2019, j’ai accepté de revenir entrainer à Madrid après une période de repos de 8 mois parce que le président Florentino Perez me l’a demandé, bien évidemment, mais aussi parce que vous me le demandiez chaque jour. Dès que je rencontrais l’un d’entre vous dans la rue, je sentais votre soutien et votre envie de me voir une autre fois avec l’équipe ».

« Je partage les valeurs du madridisme. Ce club appartient à ses socios, à ses supporters, au monde entier ».

« Je m’en vais, mais je ne quitte pas le bateau. Je ne suis pas fatigué d’entrainer.Je pars parce que je sens que le club ne m’accorde plus la confiance dont j’ai besoin. Il ne m’offre pas le soutien pour construire quelque choses à moyen ou long termes ».

Zinedine Zidane peu soutenu par le Real

« Au Real on a oublié une chose importante. On a oublié tout ce que j’ai construit au jour le jour, tout ce que j’ai apporté aux joueurs, aux 150 personnes qui travaillent autour de l’équipe ».

« Je suis un vainqueur né. J’étais ici pour gagner des trophées mais au delà de cela, il y a des êtres humains, des émotions, la vie. J’ai la sensation que ces choses n’ont pas été prises en compte, qu’on n’a pas compris que c’est comme cela que la dynamique perdure dans un grand club ».

« J’aurais aimé que ma relation ces derniers mois avec le club et avec le président eut été un peu différente qu’avec les autres entraineurs.Je ne demandais pas de privilèges mais un peu plus de mémoire ».

La souffrance de Zizou

« Je souffrais beaucoup quand je lisais dans la presse, après une défaite, qu’on allait me renvoyer si je ne gagnais pas le match d’après. Cela nous faisait mal avec l’équipe car ces messages filtrés intentionnellement dans la presse créaient des interférences négatives, des doutes et des malentendus au sein du groupe ».

« Heureusement que j’avais à ma disposition des joueurs fantastiques qu’ils se seraient sacrifiés pour moi. Quand cela tournait au vinaigre, ils me sauvaient avec de belles victoires. Parce qu’ils croyaient en moi et ils savaient que je croyais en eux ».

Karim Ait Yahia