L’exposition Intramuros, organisée dans le cadre de la première biennale algéro-française du design DZign2020+1, s’est ouverte dimanche à la Villa Dar Abdellatif de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC).
Conçue autour de la thématique Réinventer la ville par le design, Intramuros complète les expositions Explore Outside the Box, photographiez la cité de demain, à l’Institut français d’Alger (27 mai-27 juin), et Extramuros aux Ateliers Sauvages (3-26 juin) -, toutes trois imaginées pour cette biennale du design entre l’Algérie et la France.
« La première biennale algéro-française du design DZign2020+1 est le fruit d’une collaboration entre les deux pays qui a donné naissance en 2020 à un projet autour d’une nouvelle conception de la ville par le design », a indiqué la commissaire de l’exposition, Feriel Gasmi Issiakhem.
Abritant une vingtaine de designers, Intramuros regroupe plusieurs projets originaux sur la manière d’aménager l’intérieur des maisons et de mettre valeur l’esthétisme et l’exploitation intelligente de l’espace.
Le public pourra entre autres admirer Lem’karfès (le froissé), un service de table en argile travaillée, du trio Karim Sergoua, Rachida et Samia Merzouk, Ybrid (Jungle de Bêton), de Sara Aloui, qui met en valeur des objets de décoration, en béton, fabriqués de manière artisanale ou encore Kutch, une table multi-usage en laiton qui recycle les déchets du bois (copeaux, sciure et écorces pures ), développée par le duo Mouna Boumaza et Khalil Bensalem.
Toutes les oeuvres sélectionnées permettent, selon Mme.Ikhiassem, de s’interroger sur « le rapport historiciste » des architectes, des designers, des artistes ou des ingénieurs aux problématiques liées « aux questions urbaines », « aux objets » et à « la durabilité de l’usage des déchets ».
Dans ce souhait de pérenniser l’initiative, les organisateurs aspirent à terme à « la création d’un marché du design » en Algérie, et à la mise en place d’ateliers de formation – en fin d’année -, à « la gestion des déchets et à l’art de donner une seconde vie aux objets », explique la designer.
Pour rappel, la première édition de DZign2020+1 est le fruit d’une collaboration entre le ministère de la Culture et des Arts, l’Institut français d’Algérie (IFA), l’AARC, l’Ecole supérieure des Beaux-Arts d’Alger, l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) et le musée public national d’Art moderne et contemporain d’Alger (MAMA).
Amale Hoummati