Economie Algérie

Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire du Covid-19, et son impact économique et social, l’économie algérienne connait une certain d’embellie sur le premier trimestre 2021 avec des prévisions de croissance à 4,2% – contre 3,98 % prévue par la loi de finances -, indique une note publiée par le ministère des Finances.

Une reprise qui s’explique, selon l’étude, par un « retour progressif de l’activité économique » avec notamment une amélioration de la croissance du secteur des hydrocarbures laquelle devrait atteindre « les 10,1% ». 

Des rentrées fiscales en hausse de 9,5%

En dehors du pétrole et du gaz, le rebond se confirme également avec un taux de croissance estimé à « +3,2 % en 2021 contre +2,4% prévu initialement », rappelle le ministère.

Dans le détail, le secteur de la construction devrait croitre de +3,8% et celui des services marchands de +3,6% en 2021.

Ces résultats encourageants ont par ailleurs eu une incidence sur les finances publiques avec des réserves de change qui ont « repris durant le mois de mai 2021 un trend haussier », précise le document.

De son coté, l’administration des impôts a enregistré des recouvrements fiscaux en hausse « de 9,5% à 807,65 mds de DA à fin avril 2021 ».

Baisse de 68% du déficit de la balance commerciale

Parmi les indicateurs qui traduisent aussi un retour de la croissance figurent les crédits alloués par les banques publiques. L’encours des établissements financiers a ainsi augmenté de 9,5%, entre fin décembre 2020 et mars 2021, pour se situer à plus de 9711 mds DA, dont 4087 mds  pour le secteur privé.

Concernant le déficit de la balance commerciale, il a baissé de 68% – en passant de -3,9 milliards (mds) USD à -1,3 mds (USD) entre fin mai 2020 et 2021. Dans ce cadre, la facture des importations a été réduite de 20% – sur les 5 premiers mois de 2021 – pour être ramenée de 18,9 mds (USD) à 15,2 mds (USD) tandis que les exportations hors hydrocarbures ont progressé de 81,71% sur la même période.

Ces  bons chiffres rendent optimiste le ministère des Finances qui prévoit  un « rattrapage des pertes subies en 2020 et une atténuation des déséquilibres des comptes de l’Etat ».

Mansouria Fodeili