Vingt-deux wilayas des cinquante huit wilayas d’Algérie sont concernées par le phénomène du stress hydrique, a indiqué lundi le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Ismail Amirouche.
Invité de la radio chaine 3, M.Amirouche a fait savoir que 22 wilayas souffrent d’un manque d’eau en raison de la réduction sérieuse des précipitations, ces trois dernières années, « dans les régions ouest et centre du pays ».
« Nous avons enregistré une diminution drastique des volumes d’eau emmagasinées dans les barrages allant de 35 à 40 % par an », a-t-il expliqué.
Et de compléter : « Face à cette situation, des programmes d’urgence ont été lancés au niveau des 22 wilayas touchées par ce stress hydrique ».
Parmi ces solutions de rechange mises en oeuvre par les pouvoirs publics, le SG du ministère des Ressources en eau a évoqué le « transfert d’eau de barrages ». Il a en autres cité l’alimentation à partir du barrage Oudjet Mellegue des wilayas de Tébessa et de Souk-Ahras.
« Un autre programme de réalisation de 75 forages, pris en charge par l’entreprise SEAAL sur ses financements propres et 100 autres forages financés sur le budget de l’Etat, sont en cours de finalisation », a, en outre, annoncé le haut fonctionnaire.
Il a également précisé que les forages – qui nécessitent deux mois pour être réalisés et raccordés au réseau – engendreront pendant 3 ans « une forte utilisation des réserves » des nappes phréatiques.
M. Amirouche a conclu en rappelant que la capacité totale de captage d’eau pluviale en Algérie, estimée à 18 milliards de M3 par an, était « insuffisante pour répondre aux besoins du pays ».